Clear : Vasseur donne assez de confiance pour prendre des risques

Le "leadership" du Français est salué chez Ferrari

Par Emmanuel Touzot

2 juin 2024 - 16:28

Jock Clear (à droite sur la photo en bas) est l’ingénieur de performance le plus célèbre de Ferrari, puisqu’il est en F1 depuis plusieurs décennies, et a travaillé avec de nombreux champions du monde. Il admet être impressionné par la manière dont Ferrari a progressé ces derniers mois et salue le travail de Frédéric Vasseur depuis son arrivée, début 2023.

"Je pense honnêtement que c’est un témoignage de ce que fait Fred. Vous savez que c’est le leadership qui donne aux gens la confiance nécessaire pour prendre des décisions plus risquées et, honnêtement, c’est la force de Fred" a déclaré Clear.

"S’il dit que c’est ce qu’il faut, c’est très bien tant qu’il facilite cela, et c’est ce qu’il fait. Si Fred dit que c’est ce qu’il faut faire, c’est très bien, à condition qu’il le facilite, ce qu’il fait absolument. Si ça ne marche pas, on aura quand même appris quelque chose, si vous voyez ce que je veux dire, et il donne aux gens la confiance nécessaire pour le faire."

"Je pense que cela se remarque depuis que Fred est là et que les gens apprécient cela. Ils n’ont pas peur d’essayer de nouvelles choses à moins qu’ils ne pensent ’oh mon dieu je vais être le seul à être blâmé pour cela’. Le fait est que les gens considèrent maintenant que l’on peut apprendre beaucoup plus vite si l’on prend des risques."

"Je pense que si nous continuons tous à pédaler, Red Bull pédale à la même vitesse que nous, la différence est que Red Bull n’a pas à prendre de risques et qu’ils pensent probablement que ce n’est pas bon de prendre des risques parce que nous sommes là où nous sommes. C’est ce facteur de risque qui fera la différence entre Red Bull et les autres équipes qui essaient de rattraper Red Bull."

Mais Clear salue aussi le travail effectué par Red Bull : "Nous devons reconnaître le travail que fait Red Bull et leur tirer notre chapeau, mais l’écart se réduit derrière eux."

"Vous savez, il y a trois ou quatre équipes qui sont très proches et je pense que c’est le résultat naturel de seulement deux ans de développement et si ce package aérodynamique se poursuivait pendant encore 10 ans, nous serions tous très proches à la fin, c’est un résultat naturel. Mais pour l’instant, il y a encore des opportunités."

"Ce n’est pas comme si nous nous étions résignés à ce que les choses se rapprochent de plus en plus, il y a encore des opportunités. Vous savez, les voitures ne sont pas si bien définies maintenant qu’il n’y a pas de domaines où vous pensez, ’oh oui, si nous pouvons faire fonctionner ceci, cela pourrait changer la donne’."