Chez Suzuki, Brivio gérait tout, chez Alpine F1, il se contentera de l’opérationnel
Il explique son nouveau rôle
Artisan du titre de Suzuki avec Joan Mir l’an dernier en Moto GP, Davide Brivio a été repéré, puis recruté par Alpine pour devenir le team principal de l’équipe de F1. L’Italien aura surtout en charge la gestion des opérations piste, l’opérationnel, tandis que Marcin Budkowski, directeur exécutif, se chargera plus des liens entre Enstone et Viry.
Les responsabilités de Brivio vont donc évoluer d’un championnat à l’autre. En Moto, il gérait tout ou presque tout, jusqu’à la communication et au recrutement des nouveaux ingénieurs. Le resserrement de ses compétences est-il alors un gâchis, ou un moyen de lui permettre de mieux mettre en valeur son potentiel ?
« Pour être très honnête, ma responsabilité était beaucoup plus large, pas plus large en termes de responsabilités, mais ce que je faisais effectivement était beaucoup plus... »
« Dans une organisation beaucoup plus grande, il y a de nombreux rôles comme les RH [Ressources humaines], ou les bureaux juridiques qui s’occupent des contrats, les départements marketing et communication, tout. À Suzuki, l’organisation était plus petite et je parcourais tous les secteurs. Ici, ils sont très bien organisés à travers chaque secteur individuel, donc il y a plus de responsabilités. »
« Disons que je suis moins dans l’opérationnel qu’avant. Avant, j’étais aussi dans l’opérationnel, en plus d’être responsable. »
Mais Brivio ne devrait pas être pour autant écarté de tout rôle stratégique, et sera amené à dire ce qu’il pense du futur à moyen terme d’Alpine...
« En termes de responsabilités, je fais partie de la direction et du management, et avec Laurent et Marcin [Rossi et Budkowski], nous avons la responsabilité de diriger l’opération. »
« Le moment sera venu de faire les plans pour l’avenir, de décider où nous voulons aller, en répartissant les différentes fonctions et les différents rôles. Ce sera aussi le moment de prendre des décisions, d’élaborer des stratégies - c’est là que le management doit être préparé. »
A-t-il déjà proposé quelques changements ?
« Non, pas vraiment. Je tiens à souligner que j’ai trouvé une excellente structure et d’excellents professionnels, Marcin a fait un travail important en réorganisant tout. De ma première impression je peux dire que l’équipe sur la piste me semble bien structurée, vous pouvez voir que tout le monde travaille en harmonie avec des rôles clairs et précis. »
« J’ai le plein respect et j’apprécie vraiment ce qui a été fait jusqu’à présent, mais évidemment, maintenant que je suis dans l’équipe, je vais devoir évaluer chaque aspect et évaluer s’il y a de la place pour la croissance, mais c’est un processus qui commencera quand j’en aurais fini la période d’apprentissage. Ce n’est qu’après cette phase que j’espère pouvoir apporter ma contribution. Peut-être que je vais donner naissance à une idée folle, hein, mais dans ce cas je pense qu’ils pourraient m’arrêter ! Sérieusement, venant d’un contexte différent j’ai pu voir certains aspects avec une perspective différente. Cela devrait aider. »
Brivio a connu sa première expérience opérationnelle aux essais hivernaux de Bahreïn, conclus avec succès, au moins sur le plan de la fiabilité....
« C’est très intéressant. Beaucoup de choses à voir et beaucoup d’informations, beaucoup de questions que je me pose. Bien sûr, c’est très excitant, toute la technologie derrière, toute l’organisation derrière la F1 par rapport à mes expériences précédentes. Il y a des similitudes d’une certaine manière. »
« C’est un sport d’équipe, il y a des sportifs, des pilotes ou des coureurs avec des problèmes similaires et les ingénieurs qui font le travail, qui planifient les tests, qui préparent la voiture et tout le reste. »
« Bien sûr, c’est une plus grande organisation, plus de paramètres, plus de pièces et tout est amplifié, donc cela rend intéressant d’apprendre et de comprendre autant que je peux. »
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