Chez McLaren F1, la MCL35M a réussi son crash-test FIA… en distanciel
La FIA s’adapte au coronavirus
Piers Thynne a une tâche cruciale chez McLaren ces jours-ci : en tant que directeur de la production, il est responsable de l’assemblage final de la MCL35M, la voiture de 2021. Cela peut paraître anodin, mais Williams avait manqué les tests hivernaux en 2018 pour n’avoir pas su produire sa voiture à temps.
Comme Piers Thynne le raconte donc, les mois hivernaux sont les plus occupés pour lui et il faut être agressif tout en assurant le coup !
« Si vous travaillez dans l’équipe de production, vous travaillez dur chaque mois de l’année, mais lorsque vous gagnez vraiment votre argent, c’est en janvier et février : c’est la période la plus difficile de l’année. »
« Si vous ne rencontrez aucun problème, c’est que vous n’êtes probablement pas assez agressif. Si tout est facile et simple, cela signifie que vous ne poussez pas les limites et que vous ne donnez pas de résultats. »
« Le véritable défi n’est pas nécessairement de produire la voiture pour le lancement et le déverminage, mais de savoir comment en tirer parti en y apportant des évolutions le plus rapidement possible. L’essentiel est de ne pas consacrer du temps et des ressources à des choses qui ne sont pas nécessaires. »
Et il faut produire aussi une voiture dans les règles, c’est-à-dire en passant les exigeants crash-tests de la FIA. C’est un défi d’autant plus grand pour McLaren cette année, car il a fallu remodeler en bonne partie la construction du châssis, pour y intégrer l’unité de puissance Mercedes.
« L’homologation du châssis est toujours un énorme, énorme palier. C’est un moment de malaise et d’anxiété pour beaucoup de personnes de l’équipe. Cela me rappelle l’époque où ma femme a donné naissance à des jumeaux - la seule différence est que nous devons passer l’homologation chaque année ! Mais nous sommes la seule équipe à avoir dû le faire pour la voiture de cette année, car toutes les autres équipes ont reporté leur châssis de 2020 à 2021. Nous n’avons pas eu ce luxe en raison des modifications apportées au châssis pour permettre le passage au groupe motopropulseur Mercedes. »
Et Piers Thynne de donner quelques informations sur les coulisses de ce crash-test : il a été réussi... en distanciel !
« Il y a eu quelques défis, comme chaque année, mais grâce à un bon travail d’équipe entre la fabrication et la conception, le châssis a été homologué à temps en décembre. »
« Le processus n’a pas vraiment été différent mais, en raison des restrictions liées au Covid-19, la FIA n’a pas pu être physiquement présente pour assister au crash test. Nous avons donc dû installer des caméras et des liens pour suivre le tout en live, afin qu’ils puissent voir tous les instruments et suivre de près chaque étape du processus. »
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