Chez Haas F1, tout est paralysé ou presque depuis l’Australie
Günther Steiner décrit une ambiance étrange
Günther Steiner, directeur de Haas F1, a été l’un des premiers à fermer les usines de son équipe, puisqu’elle directement liée à Ferrari et la situation en Italie.
Le directeur de l’équipe américaine admet n’avoir jamais vu une telle situation dans sa carrière, une situation évidemment provoquée par la crise sanitaire liée à la pandémie du virus Covid-19.
"Oui, c’est du jamais vu. Tout est paralysé depuis l’Australie. Les employés qui étaient sur place en Australie ne sont jamais revenus à l’usine. Ni en Italie ni en Angleterre. Les autres étaient dans le bureau jusqu’à la fermeture de l’usine," raconte Steiner, qui a décidé de rentrer chez lui en Caroline du Nord, aux USA.
"Après la coordination en virtuel entre la FIA et les autres équipes, nous avons immédiatement profité de la pause anticipée car Ferrari était également verrouillée et nous n’avions donc plus accès à la soufflerie. Nous n’étions pas dans la soufflerie à ce moment toutefois. Cependant, nos concepteurs ont travaillé sur la voiture au bureau ou à domicile. Sur nos sites, seules les personnes qui devaient être sur place y étaient encore avant la fermeture."
"Nous sommes donc fermés depuis le 19 mars," poursuit-il.
"Je pense que la décision de la FIA de déplacer la pause d’août à mars et avril est un bon moyen de gagner du temps. Nous devons voir si le monde peut maîtriser le coronavirus. Sinon, nous devrons prolonger, tous ensemble, notre pause respective, car cela ne sert à rien de risquer la santé des gens."
Le directeur d’équipe admet garder un lien avec ses plus proches collaborateurs, un dispositif autorisé étant donné le contexte qui ne peut être assimilé à une vraie pause.
"Je parle tous les jours à mes collaborateurs les plus proches. Ce ne sont pas de grandes conférences, juste des conversations personnelles. Ils transmettent ensuite à leurs services. Nous les rassurons avant tout : ils sont payés même s’ils sont en vacances obligatoires. Le soutien est important. À la maison, vous cogitez à beaucoup plus de choses que lorsque vous êtes au travail. Nous essayons d’informer nos employés autant que possible de ce qui se passera dans un avenir proche."
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