Ces 300 millions de dollars qui séparent Mercedes et Williams F1
Vowles explique les raisons d’un déficit en "équipement"
James Vowles a révélé qu’à cause d’une clause dans le plafond budgétaire, des équipes du fond de grille auront des difficultés à revenir sur les plus grandes. Le directeur de Williams F1 valorise le retard de sa nouvelle équipe par rapport à Mercedes, où il était auparavant.
"Il y a le plafond budgétaire opérationnel, qui est le chiffre que la plupart des gens connaissent" précise Vowles. "C’est le chiffre de 135 millions de dollars, qui n’est pas vraiment 135 millions de dollars, il est plus élevé que cela parce qu’il y a diverses corrections appliquées comme les courses et l’inflation."
"C’est le chiffre que tout le monde pense être le plafond budgétaire. C’est le chiffre que tout le monde pense être celui du plafonnement des coûts. C’est une bonne chose. C’est la raison pour laquelle ces entreprises deviennent aujourd’hui durables. C’est pourquoi la Formule 1 se développe comme elle le fait."
"Depuis que je suis en Formule 1, nous dépensions tout ce que nous pouvions pour être plus rapides. Mais tout le monde faisait la même chose, et l’on se retrouvait dans ce jeu où nous augmentions nos budgets les uns par rapport aux autres. C’est une très bonne décision."
Un désavantage lié à l’infrastructure
Vowles explique ce qui est selon lui la faille principale du plafond budgétaire. Le Britannique rappelle que les investissements sont aussi régis par la partie CapEx du budget cap qui s’élève à 36 millions sur quatre années, laissant un énorme avantage aux top teams.
"Ce qui n’a pas été une bonne décision, c’est que nous avons une partie liée aux dépenses en capital dans le plafond budgétaire. Lorsque je portais la casquette de Mercedes, je savais malheureusement ce que cela donnerait et c’est pourquoi nous étions si désireux de signer et de restreindre cela."
"Chez Mercedes, nous avions des équipements d’une valeur d’environ 300 millions de dollars que Williams n’a pas. Cette somme est bloquée et personne d’autre ne pourra jamais la rattraper. Et même s’ils le pouvaient, imaginez le temps qu’il faut pour dépenser 300 millions de dollars, réunir l’argent et le mettre en place."
"C’est pourquoi les grandes équipes ont adhéré très rapidement au plafond budgétaire. Pour les petites équipes, cela signifie qu’en comparaison, nous nous battons avec un bras dans le dos, en comparaison avec les autres."
Vowles regrette que des équipes comme Williams partent ainsi avec un déficit dans le matériel et espère que la F1 permettra de corriger ce déséquilibre à l’avenir. Il se rappelle de la manière dont Mercedes n’avait pas ce problème.
"Je viens d’un endroit où je pouvais tout avoir parce que je l’avais déjà. C’était déjà dépensé. Ce n’est pas le cas ici. Laissez-moi rattraper mon retard. Que ce soit une vraie compétition. Et si le sport, en toute justice, réagit à cela et l’accepte, et il y aura des changements."
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