‘Certains nous prennent pour des fous’ : Horner défend le projet Red Bull Powertrains
‘On disait la même chose’ au début de Red Bull
Mais que diable allaient-ils faire dans cette galère ? On peut en effet se demander pourquoi Red Bull, qui est courtisée par plusieurs motoristes, même au-delà de Honda et de Porsche, s’est lancée dans l’aventure Red Bull Powertrains, afin de devenir un motoriste indépendant.
N’est-ce pas un projet trop ambitieux ? Qui risque de disperser les forces comme les fonds ? Pourquoi prendre le risque de bousculer une structure actuelle qui marche, comme en témoigne la saison actuelle de Red Bull et de Max Verstappen ?
Le patron Christian Horner a défendu le projet Red Bull Powertrains – qui a certes déjà fait de Red Bull une structure capable de dire « non, merci » à Porsche.
« Dès que nous avons pris la décision, l’engagement a été total, et ce n’est pas une mince affaire. »
« Je veux dire, certaines personnes pensent que nous sommes complètement fous de nous attaquer à Ferrari, Mercedes, Renault et peut-être même Honda, en partant de zéro. Mais c’est exactement la façon de faire de Red Bull : réaliser l’impossible. Ils ont dit la même chose sur la conception et la construction d’un châssis. »
« Cela nous donne une position unique dans le paddock, à l’exception de Ferrari, d’avoir tout sous le même toit. Avec les synergies que cela crée, cela nous permet d’examiner d’autres projets, par exemple, la RB17, car nous produisons notre propre unité de puissance, pour ce projet. C’est donc stratégiquement un investissement logique après l’annonce du retrait de Honda : prendre notre avenir en main plutôt que de dépendre d’un client. »
Un gouffre financier ?
Financièrement également, la décision de lancer Red Bull Powertrains pourrait poser question : car Red Bull n’a pas de voitures de série à vendre, à l’inverse de Ferrari ou Mercedes ; et même si les budgets moteurs sont déjà plafonnés, la maison-mère va devoir sortir le chéquier, ce qui risque de miner la rentabilité du projet F1.
Que peut dire Christian Horner sur ces aspects financiers ?
« Évidemment, nous avons le poids du coût des unités de puissance existantes, plus le développement à l’heure actuelle. »
« Mais d’ici à 2026, le plafond budgétaire sera complètement en route. Et les coûts seront beaucoup plus supportables qu’il y a deux ou trois ans. »
« Le plafonnement des coûts était encore une fois fondamental pour devenir un nouvel entrant. Et de la manière dont nous sommes structurés, nous avons la capacité, au sein d’une installation, de produire des moteurs pour quatre équipes au maximum. Mais ce ne sera certainement pas l’objectif initial. Le plan initial est évidemment de fournir les deux équipes appartenant à Red Bull. »
Red Bull Powertrains n’a-t-elle pas enfin besoin d’un vrai apport extérieur, d’un manufacturier historique ? Christian Horner renverse le problème.
« Ce qui nous intéressait, c’est de savoir, lorsque vous construisez une unité de puissance à partir de zéro, avec un manufacturier, ce qu’il peut potentiellement apporter pour nous : un élément auquel nous n’avions pas accès ? »
Sous-entendu : Porsche n’apportait aucune valeur ajoutée à Red Bull !
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