Ce n’est pas en ligne droite, mais en virages que Mercedes F1 dominait Red Bull au Qatar

Une réponse aux dernières polémiques ?

Par Alexandre C.

25 novembre 2021 - 12:18
Ce n'est pas en ligne droite, (...)

A Interlagos, Red Bull était vent debout contre le « moteur magique » et l’aileron arrière de Lewis Hamilton, supposés lui donner un avantage incomparable en lignes droites. Et en effet au Brésil, c’était seulement dans le secteur 2 (celui plus sinueux) que Max Verstappen pouvait battre Lewis Hamilton, alors qu’il était largement distancé dans les deux autres.

Mais à Losail, avec son « vieux moteur », c’est bien dans les virages, et non plus dans les lignes droites, que Mercedes a fait la différence. C’est ce qu’assure aujourd’hui Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes, et c’est évidemment une réponse aux accusations de Red Bull.

« Eh bien, si vous y pensez dans un sens très fondamental, vous faites votre temps au tour en fonction de votre performance en ligne droite, où les pilotes sont à plein régime, et puis en fonction de la performance en virage. »

« Sur certains circuits récents, nous avons égalé Red Bull dans les virages et en avons tiré un avantage en ligne droite. Mais au Qatar, ça a fini par être l’inverse. Nous étions à leur niveau en ligne droite et nous trouvions tout notre temps dans les virages. »

« Alors, d’où vient ce temps ? Eh bien, il y a vraiment deux aspects à mentionner. L’un est l’appui aérodynamique que vous pouvez avoir sur la voiture et clairement, notre package fonctionnait assez bien ici, nous aidant à générer beaucoup de vitesse en virage. »

« Mais il y a aussi l’équilibre de la voiture et c’est la chose que nous réglons avec les réglages mécaniques, les ressorts et les barres, aussi l’aileron avant que nous pouvons régler. »

« Et pour nos pilotes, ils avaient un équilibre dont ils étaient très satisfaits, ils avaient la stabilité à l’entrée, ils pouvaient attaquer dans le virage, prendre de la vitesse et finalement vous en avez vu la démonstration avec ce tour fantastique de Lewis pour la pole position. »

« Mais comme je l’ai dit, il y a beaucoup de facteurs, mais cette semaine, c’était vraiment la performance dans les virages qui a donné ce rythme. »

Mais pourquoi Mercedes n’a-t-le pas choisi de chausser le moteur d’Interlagos au Qatar ? Après tout, on ne savait jamais de quoi Max Verstappen et Red Bull seraient capables.

Pour Shovlin, c’était ainsi une évidence : il fallait économiser du kilométrage en misant sur la nature plus sinueuse de Losail, par rapport à Interlagos ou Jeddah.

« Ce n’était pas le moteur, le moteur frais, que nous avons pris au Brésil, qu’on avait au Qatar. »

« C’était un moteur plus ancien et parce qu’il est plus ancien, il a un peu moins de puissance. Maintenant, pourquoi faisons-nous cela au Qatar ? Eh bien, parmi les circuits restants, le Qatar a la plus courte ligne droite, la plus courte course à plein régime et il y a beaucoup de virages. »

« Donc, l’avantage de puissance que vous obtenez de ce moteur au Qatar est beaucoup plus faible que si vous le faites tourner sur les deux circuits restants. »

« Tout ce que nous faisons, c’est d’essayer d’équilibrer le kilométrage sur l’ensemble du pool, mais de nous assurer que lorsque nous utilisons le moteur le moins puissant, il y ait moins de pénalité pour cela et cela signifie également que lorsque nous arrivons sur les deux derniers circuits, nous allons avoir le plus de puissance possible. »

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