Calendrier F1 : l’Allemagne de retour, des GP en alternance ?

Domenicali menace presque les GP européens…

Par Alexandre C.

6 mai 2022 - 23:26
Calendrier F1 : l'Allemagne (...)

Miami et Las Vegas aux États-Unis, l’Arabie saoudite et le Qatar récemment, un retour de la Chine prévu, et peut-être demain un Grand Prix en Afrique… la F1 se développe sur tout le globe.

Fort logiquement, il faut faire de la place dans le calendrier, même dans un calendrier à 23 Grands Prix. Et on le sait bien, les courses européennes historiques sont les premières menacées.

Le Paul Ricard, Spa, même Monaco sont en danger, alors que le Grand Prix d’Allemagne a déjà disparu de la surface.

Mais n’est-ce que justice face à la débauche de moyens proposée par les nouveaux circuits ?

Dans une conférence téléphonique pour les investisseurs de Wall Street, Stefano Domenicali, le PDG de la FOM, a rappelé que les promoteurs récents avaient mis la barre à un autre niveau d’exigence. Un moyen de mettre les courses européennes encore plus sous pression.

« Les nouveaux promoteurs apportent une nouvelle énergie au système. Je pense que cela a eu un effet collatéral sur les promoteurs traditionnels qui doivent suivre ce rythme, et nous respectons beaucoup nos promoteurs car ce sont eux qui travaillent vraiment avec nous pour s’assurer que nous ayons un grand spectacle dans le monde entier. »

« Cela nous donne un coup de pouce incroyable pour nous assurer que tout le système soit très actif afin de maximiser ce que nous apportons à la plateforme. Et c’est vraiment ce que Greg [Maffei, PDG de Liberty Media] a dit : "il ne faut jamais dire jamais". »

« Mais en gardant cela à l’esprit, je dirais que nous sommes très heureux des promoteurs qui travaillent avec nous. Ce sont des partenaires très loyaux et fiables sur lesquels nous allons construire ensemble un avenir encore plus fort. »

« Notre devoir est de nous assurer que nous soyons avant tout un championnat mondial, et nous investissons pour nous assurer que les marchés stratégiques qui deviennent cruciaux en feront partie. »

« Les États-Unis ont connu un boom incroyable au cours des deux dernières années, je dirais. Et notre devoir est de nous assurer de maximiser encore plus cet effet, mais nous avons d’autres régions du monde qui doivent être développées, ou qui doivent être respectées en raison de la tradition. »

L’Afrique et l’Asie vont être les deux prochaines cibles prioritaires de la F1, poursuit l’Italien.

« La tradition, ça ne signifie pas avoir quelque chose d’acquis pour toujours. La tradition est une grande base sur laquelle nous allons construire un meilleur avenir. L’Europe doit rester, c’est certain, avec un bon nombre de courses dans notre calendrier, elles resteront. »

« Mais nous ne devons pas oublier que nous voulons investir dans l’Extrême-Orient. Nous avons été affectés par le COVID, mais il y a un grand potentiel de croissance là-bas. »

« Nous avons d’autres régions du monde, [comme] l’Afrique, dans lesquelles nous pourrions développer des activités. C’est donc un grand moment pour nous de maximiser les opportunités pour voir quel serait le bon calendrier dans l’avenir de la F1. »

Le retour du Grand Prix d’Allemagne en vue ?

Pour autant il y a bien un Grand Prix européen qui pourrait faire son retour : celui en Allemagne.

Un retour directement lié à l’arrivée future du groupe Volkswagen en F1, indique en creux Stefano Domenicali.

« La situation allemande est certainement très intéressante. Peu importe qui sera le promoteur, nous devons voir quelle pourraient être les actions à mettre en place si nécessaire, pour le retrouver dans le calendrier.

« Je suis sûr que si vous voulez être spécifique sur ce point… un évènement qui pourrait se produire bientôt pourrait être très important [pour que l’Allemagne] soit de retour sur le calendrier. »

Vers des Grands Prix en alternance ?

Pour sauver tout de même des Grands Prix européens, une solution serait d’organiser des Grands Prix une année sur deux : une année le Paul Ricard, une autre Monza par exemple. Ce serait aussi un moyen d’explorer de nouveaux marchés sans arriver à un calendrier à 26, 27 ou 28 Grands Prix !

Stefano Domenicali confirme explorer cette solution.

« Nous n’éliminerons pas de l’équation la possibilité d’avoir certains lieux avec le principe de rotation, car cela donnera un levier pour avoir plusieurs marchés. »

« Vous verrez bientôt quelle sera notre stratégie. »

« Et nous devons respecter le processus dont nous discutons. Et nous ne l’annoncerons pas avant la fin de l’été. »

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