‘Ça me rend folle’ : les regrets de Claire Williams après la vente de l’équipe
Elle a manqué l’opportunité Stroll…
Claire Williams nourrit toujours des regrets profonds d’avoir dû vendre l’équipe qu’avait fondée son père.
Et elle se morfond d’autant plus que Williams F1 aurait pu connaître le destin d’Aston Martin F1 aujourd’hui : c’est-à-dire bénéficier d’investissements massifs, avec une usine nouvelle, des infrastructures à la pointe de la technologie, etc.
Pourquoi cette opportunité manquée ? Car Lawrence Stroll était parti (avec son fils bien sûr) de Williams en 2019, pour aller plutôt racheter Force India (devenue Racing Point puis Aston Martin F1).
Puis en 2020, Claire Williams, à court d’argent, a dû vendre son équipe à Dorilton Capital, un groupe d’investisseurs américains.
« Ça me rend folle parce que Lawrence était avec nous » se morfond aujourd’hui Claire Williams.
« Nous avons simplement manqué d’argent, pour le dire clairement. Nous étions à court d’argent »
La pandémie de Covid, puis l’affaire Rokit (le groupe de téléphonie s’était soudainement retiré de Williams F1 alors qu’il était le sponsor-titre) n’ont cependant pas laissé le choix à Claire Williams. Il fallait vendre !
« Malheureusement, lorsque nous avons commencé la saison et que nous sommes arrivés à Melbourne, le Covid a frappé et nous sommes tous rentrés chez nous, nous n’avons pas participé aux courses avant le mois de juillet de cette année-là. Et lorsque vous ne participez pas aux courses, vous ne recevez pas d’argent. C’était donc le dernier clou de notre cercueil. »
« Quand vous perdez un sponsor titre et qu’ils ne paient pas, cela laisse un énorme trou dans notre budget pour 2020. Mais nous avons eu la chance de trouver quelqu’un qui a pu combler ce manque (Dorilton), ce qui nous a permis de commencer la saison. »
Claire Williams est devenue directrice adjointe de l’équipe en 2013, prenant en charge la gestion quotidienne de l’équipe de son père, Sir Frank Williams, qui est décédé l’année suivant la vente de l’équipe.
« Il n’y a pas un jour où je ressens que je suis heureuse que nous ayons vendu Williams » admet-elle aujourd’hui.
« Non, jamais. Je ne pense jamais ça… »
« Vendre l’équipe, ce n’était pas une décision que nous avons prise en tant que famille parce que nous en avions assez de la Formule 1 ou que nous voulions encaisser des bénéfices. Nous voulions tous rester. C’était notre vie pour toujours, c’était le plan. »
« Je voulais diriger l’équipe et la céder à mon fils ou mes neveux. »
Claire Williams a un autre regret : ne pas avoir demandé une participation minoritaire, fût-elle symbolique, dans le nouvel actionnariat de Williams F1.
« Je suis assez déçue que dans le cadre de l’accord, je n’ai pas simplement dit : ’Eh bien, nous voulons conserver 5 %, mais peu importe.’ »
« Certains diront probablement ’oh, elle est si dramatique’ et tout le reste, mais je vivrai avec le fait d’avoir vendu l’équipe chaque jour. »
Au moins la Britannique se rassure : Williams F1 est entre de bonnes mains avec Dorilton Capital, qui a entamé le redressement de l’équipe.
« Ce pour quoi nous avons eu beaucoup de chance, c’est que nous avons trouvé des personnes qui voulaient acheter Williams et qui étaient le genre de personnes à qui nous voulions vendre. »
« Ce sont les bonnes personnes. Des gens qui - je vais m’énerver maintenant - mais des gens qui s’occupaient de l’équipe, de son héritage et des gens que nous aimions et qui étaient notre famille. Nous avons eu beaucoup de chance, car 2020 était une période horrible pour tout le monde. Les gens n’achetaient pas d’entreprises et ils n’achetaient certainement pas d’équipes de Formule 1 en perdition. »
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