‘Ça devient fatiguant’ : les pilotes de F1 de plus en plus irrités par les protocoles Covid
Sainz et Pérez en première ligne, Magnussen n’a pas peur du Covid
Le forfait de Sebastian Vettel pour cause de Covid, et l’arrivée du « super sub » Nico Hülkenberg chez Aston Martin F1 à Sakhir, a agi comme une piqûre de rappel dans le paddock : le coronavirus est toujours là…
Mais certains, comme Sergio Pérez, se sont émus des nombreux protocoles que doivent subir les pilotes de F1. En particulier, suggère le pilote Red Bull, pourquoi ne pas laisser un pilote positif au coronavirus prendre part à un Grand Prix, en prenant le maximum de précaution ?
Bref, les pilotes semblent lassés de deux années de restrictions et veulent relâcher leur vigilance… ce qui ne manquerait pas de créer de polémique si un pilote positif en infectait d’autres !
Carlos Sainz, chez Ferrari, avoue être lassé et même fatigué de ces années Covid. Au point de vouloir baisser le masque ?
« J’ai eu l’impression, pendant un moment, que nous passions à autre chose et puis soudain, évidemment, le Covid de Daniel et celui de Sebastian hier ont tiré la sonnette d’alarme à nouveau. »
« Je ne vais pas mentir, deux années de suite comme ça, ça devient fatiguant et ça devient comme si c’était sans fin, mais en même temps, que pouvez-vous faire ? Vous mettez votre masque et vous continuez à vivre votre vie… »
C’est donc Sergio Pérez qui apporte une voix bien plus critique : le pilote Red Bull ne comprend pas pourquoi les pilotes de F1 subissent plus de restrictions que le commun des mortels. Le Mexicain ne veut plus avoir de tiges dans le nez à chaque week-end !
« Je veux dire que la Formule 1 a évolué à cet égard. Le monde entier a évolué. Mais les pilotes sont toujours limités et si nous avons le Covid, alors nous ne sommes pas en mesure de travailler, mais en même temps nous sommes exposés aux gens, nous sommes exposés à beaucoup de médias, beaucoup de fans, donc je pense que le monde a évolué et en tant que Formule 1 nous devrions discuter de la façon dont nous pouvons aussi évoluer. »
« Carlos a mentionné un très bon point : notre sport peut permettre au pilote, s’il se sent à l’aise, de faire son travail [en étant positif]. Vous voyez que certains pays ont arrêté les tests, ils ont probablement tout arrêté, en passant à l’autre extrême, mais en tant que sport, oui, nous devons juste trouver comment nous pouvons gagner en efficacité pour tout le monde. »
Magnussen n’a peur du virus que parce qu’il lui ferait manquer un GP
Kevin Magnussen fait partie de ceux qui veulent aussi baisser la garde : le pilote Haas ne craint pas le Covid, et ce même si Daniel Ricciardo a dit avoir été franchement secoué par le virus (comme Lewis Hamilton avant lui).
« Personnellement, je ne suis pas trop inquiet d’attraper le Covid d’un point de vue sanitaire. Ce qui m’inquiète, c’est de l’attraper et de manquer une course, c’est vraiment ma plus grande inquiétude. Et comme cela a été dit, si nous pouvions faire la course avec et être juste isolé et ne pas exposer l’équipe, je serais heureux. »
Daniel Ricciardo, qui a donc souffert du Covid il y a à peine une semaine, estime lui aussi pourtant qu’il est temps que la F1 adapte ses protocoles, c’est-à-dire les allège.
« Bien sûr, dans ma tête, je veux aller de l’avant, tout ouvrir, et c’est sûr qu’à certains moments, vous pensez que c’est du passé, mais on m’a rappelé il y a une semaine que ça peut toujours venir vous mordre, donc oui, ceci dit, j’aimerais toujours que nous progressions et que nous fassions quelques changements... Je ne sais pas si c’est enlever les masques, mais juste libérer un peu les choses, c’est à vous de voir si vous voulez porter un masque et faire attention. Oui, je continuerai à porter un masque dix après le Covid, c’est probablement une nouvelle normalité maintenant. »
Chez Williams, Nicholas Latifi, comme Kevin Magnussen, banalise franchement le Covid également.
« C’est plus une sorte de maladie normale, mais je suppose que pour nous en particulier, la sanction est toujours la même qu’un contrôle positif il y a deux ans, c’est-à-dire manquer une course ou potentiellement deux courses selon le moment où vous l’obtenez. »
Lance Stroll, en écho à ses camarades, veut aussi que la F1 vive sa vie, sans le Covid... à moins qu’il n’y ait des grands-pères dans le paddock.
« Nous voyons le monde avancer. Nous nous adaptons au monde dans lequel nous vivons maintenant et je pense toujours qu’il est important d’être responsable lorsque vous êtes autour des personnes âgées, des grands-parents, c’est la responsabilité de chacun d’être autour des personnes âgées. Mais en tant que Formule 1, en tant que sport, et même dans le monde, nous devons avancer et vivre nos vies. Nous commençons à le voir partout dans le monde maintenant. »
Pierre Gasly, chez AlphaTauri, plaisante de son côté : il espère revoir bientôt les beaux minois du paddock !
« Je suis d’accord avec tout ce qui a été dit. Nous devons évidemment être responsables mais je suis vraiment heureux de voir que les choses évoluent pour le mieux et j’ai hâte de revoir tous vos beaux visages bientôt. »
Enfin George Russell, en tant que président du GPDA, apporte un point de vue institutionnel : il fera toute confiance dans les choix de la FIA et de la FOM.
« Je fais confiance à la F1 et à la décision de la FIA. Nous en savons tous beaucoup plus sur le virus et le fait de se laver les mains, d’être à l’extérieur rend le tout un peu plus facile pour tout le monde, et vous devez juste être responsable. Mais de même, le temps passe et si les gouvernements estiment qu’il est sûr sanitairement de le faire, alors ce sont eux les experts. »
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