‘Brutal mais nécessaire’ : Wolff appuie Vowles dans son choix sur Sargeant
Il faut prioriser l’intérêt de l’équipe
James Vowles a pris une décision radicale mais assumée au dernier Grand Prix, en Australie : après le crash d’Alexander Albon, et faute d’un châssis de rechange, Vowles a prié Logan Sargeant de rester au garage le restant du week-end. Afin qu’Albon, jugé plus performant, récupère le seul châssis pour le Grand Prix.
Les choses ne s’arrangent d’ailleurs pas pour l’Américain, puisqu’il a crashé à son tour sa Williams F1 en EL1… se privant de roulage en EL2. Car Williams F1 ne lui a pas donné, bien sûr, le châssis d’Alexander Albon.
Toto Wolff a travaillé avec James Vowles chez Mercedes F1. A-t-il reconnu, dans le style de management direct, sans fioritures, de Vowles, la patte de son ancien responsable de la stratégie ? Surtout, aurait-il fait de même s’il avait été à sa place ?
« Cette décision spécifique ? C’est une situation brutale, brutale, difficile pour James et son équipe, parce qu’en tant que pilote, on se dit que ce n’est pas normal de prendre la voiture d’un pilote et de la donner à l’autre. Mais James représente une grande organisation avec des actionnaires et des investisseurs, des sponsors, un marché mondial, et il doit maximiser les points - parce que chaque changement de position au classement des constructeurs représente potentiellement des dizaines de millions de différence et a des effets à long terme. »
« Donner la voiture au pilote qui a le plus de chances de marquer des points est absolument la bonne chose à faire, même si c’est difficile pour Logan. Et je suis sûr qu’il aurait été très difficile pour James de prendre cette décision, mais elle était absolument nécessaire. »
La relation entre James Vowles et Logan Sargeant, qui n’était déjà pas idyllique (Vowles a admis avoir un peu publiquement douté du potentiel de son pilote) est-elle désormais définitivement cassée ?
Pour Toto Wolff, ce n’est pas du tout acquis, grâce justement à la manière avec laquelle James Vowles a géré l’affaire. C’est-à-dire avec transparence...
« Lorsque j’ai posé la question à Alain Prost dans mes premières années chez Mercedes… pourquoi les relations entre les pilotes et la direction se sont-elles détériorées ? Il m’a répondu que c’était parce qu’il n’y avait jamais de transparence. Nous ne savions jamais ce qui se passait réellement et pourquoi les décisions étaient prises. C’est quelque chose que j’ai essayé de mettre en place dans l’équipe. Chez Mercedes, très tôt, et évidemment James était avec moi. »
« Vous savez, la transparence est essentielle. Nous sommes très ouverts et certains, mais parfois la vérité est brutale et difficile à accepter. Mais si vous êtes directeur d’écurie ou un cadre supérieur de l’organisation, vous devez faire ce choix et faire comprendre au conducteur ou à la personne qui est confrontée à cette situation, pourquoi vous avez agi de la sorte. Parfois, cette relation peut se développer à partir de là, car vous vous faites mutuellement confiance pour ce qui est de dire la vérité. Parfois, cela a des conséquences négatives parce que c’est difficile à supporter, mais quoi qu’il en soit, je pense qu’il est très important d’être ouvert, honnête, intègre et transparent. »
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