Brown s’agace des demandes ’absurdes’ de certaines équipes
Au sujet du plafond budgétaire et des Sprints F1
Zak Brown a révélé être agacé par l’insistance de certaines équipes à vouloir augmenter le plafond budgétaire fixé en F1. Le PDG de McLaren explique que lors des négociations, certaines équipes se basent sur le coût potentiel des courses Sprint pour faire relever le plafond.
Selon lui, c’est malhonnête, car Liberty Media a effectué des recherches pour faire des Sprints sur les circuits où les incidents au premier tour sont minimes. Il dénonce une malhonnêteté de ces teams, qui demandent des augmentations pharamineuses de budget en cas de multiplication des Sprints.
"Il y a constamment, dans ces réunions, des équipes qui profitent de l’occasion pour tenter de faire augmenter le budget, même si ce qu’elles disent n’a aucun sens" a déclaré Brown. "Le Sprint n’est qu’un exemple parmi tant d’autres."
"Quand Ross [Brawn] a présenté ce projet la première fois, ils ont fait une étude disant ’nous avons choisi ces pistes parce que nous pensons que ce sont de bonnes pistes. Mais nous avons aussi choisi ces pistes parce que nous avons examiné les incidents du premier tour, etc, et c’était beaucoup plus faible qu’on ne le pensait’."
"Ensuite, ils ont présenté les résultats des trois Sprint, qui sont en fait très cohérents avec les données qu’ils nous avaient montrées. Et pourtant, quelques équipes, une équipe en particulier, voulaient une augmentation du plafond budgétaire de 5 millions de dollars."
"C’était tout simplement ridicule et sans aucun fait rationnel derrière cela. Et lorsque vous contestez ces faits, ils vous disent ’oui, mais que se passerait-il si’, et ’que pourrait-il se passer’, et ’vous devez l’avoir au cas où’. Et vous restez là, assis, à vous dire que c’est absurde."
Brown ne veut pas de budget supplémentaire en 2023
En 2021, Liberty Media avait négocié un bonus de 500 000 dollars par Qualif Sprint pour compenser les dégâts et les pièces supplémentaires. Les négociations pour 2022 et 2023 sont encore en cours, et il faudra une issue réussie pour valider le programme de six Sprints cette saison.
Brown souhaite que les chiffres soient entérinés pour les deux saisons à venir. Selon lui, il est tard pour valider une saison 2022 sans budget alloué pour les Sprints. En revanche, l’Américain estime que le budget 2023 ne doit comporter aucune allocation en vue de ces courses du samedi.
"Nous pourrions ne pas le faire, ce qui serait la chose la plus regrettable. Le vote pour 2023 est un seuil plus bas. Je préférerais qu’on aille de l’avant et qu’on vote sur 2023, qu’on le fasse passer dès maintenant."
"Ils voulaient augmenter le plafond d’un montant disproportionné par rapport à ce que coûte la course Sprint. Vous devez être mieux préparé pour les dommages causés par les accidents, vous devez probablement avoir plus d’ailerons, donc il est compréhensible de vouloir l’augmenter, mais dans la limite du raisonnable."
"J’aimerais donc que nous ne nous retrouvions pas dans une situation où, lors du vote pour 2023, nous devrions obtenir des voix parce que nous avons passé une date importante. Je pense que nous devrions avancer et verrouiller maintenant 2023 sans augmentation du plafond budgétaire."
"Et ensuite, peut-être qu’un compromis pourra être trouvé et que nous pourrons l’augmenter un peu lorsque nous commencerons en 2022. Ou bien nous sautons l’année 2022. Dans ce cas, je pense que certaines de ces équipes devraient expliquer aux fans pourquoi il n’y a pas de courses Sprint."
Ne pas "résoudre les problèmes en sortant le chéquier"
Brown est heureux que la F1 enregistre des progressions d’audience et d’accords commerciaux grâce aux Sprints. Cependant, il estime que ce doit être un paramètre à prendre en compte pour les équipes, et non la possibilité d’augmenter le budget.
"Lors de la dernière présentation, la Formule 1 nous a montré que les Qualifs Sprint ont fonctionné sur le plan de l’augmentation de l’audience des fans, et de l’augmentation du sponsoring. Ces deux paramètres sont très bons pour nous tous dans le sport."
"Nous avons tous le même défi à relever, donc il y a plus d’incidents et c’est le même problème que nous avons tous. Pour moi, une partie du sport consiste à relever les défis, et non pas à dire ’je veux juste résoudre le problème en sortant mon chéquier’."
"C’est comme quand vous avez un joueur blessé sur un terrain de football, vous devez faire avec. Parfois, vous composez avec plus de blessures que les autres. Je vois donc trop souvent l’occasion de dire ’je vous échange un vote contre un changement de règlement’."
"Pour ce qui est de leur raisonnement, ils feraient mieux d’appeler les choses par leur nom, parce qu’ils ne trompent personne. Je suis extrêmement optimiste à l’égard de ce sport, mais comme dans toute entreprise ou tout sport, il est toujours possible de l’améliorer."
"Et je vais mettre en évidence les domaines dans lesquels je pense qu’il y a place à l’amélioration. Je ne pense pas qu’il faille omettre la saison de Formule 1 probablement la plus excitante dont je me souvienne. Je pense qu’avec toutes ces choses, on pointe du doigt les 10% de choses que le sport peut améliorer, mais 90% sont géniales."
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