Brown : McLaren F1 ressemblait à Dark Vador, maintenant nous sommes Luke Skywalker
Il compare indirectement Ron Dennis à Dark Vador
PDG de McLaren Racing depuis le début de la saison 2017, Zak Brown n’est pas pour rien dans l’ambiance plus saine et plus détendue qui règne depuis à Woking, symbolisée par le duo Lando Norris-Carlos Sainz l’an dernier, ou le duo Lando Norris-Daniel Ricciardo cette année.
Mais surtout, l’Américain de 49 ans a redressé les résultats de l’équipe : 4e en 2019, 3e au classement des constructeurs l’an dernier, podium de Lando Norris à Imola... McLaren renoue avec des résultats plus dignes de son statut, après la période si difficile des années 2017 et 2018.
Pour Le Figaro, Zak Brown est revenu sur son arrivée à la tête de l’équipe. Et tout commençait donc très mal avec une saison 2017 (la dernière avec Honda) cataclysmique, et une ambiance délétère dans l’équipe.
« Je suis arrivé au moment où McLaren avait les pires résultats de son histoire. Que ce soit sur ou en dehors de la piste. Il y avait une nécessité de changement, une direction à apporter, une vision, une ligne de conduite. La majorité des dirigeants ont été renouvelés. »
« Le plus grand challenge à mon arrivée était d’enrayer la spirale négative. Cela prend du temps de renverser la vapeur. On avait eu 15, 16 ou 17 courses terribles. Changer cela ne se fait pas du jour au lendemain. Et c’est compliqué car tu es dans la lumière médiatique toutes les deux semaines. Les fans veulent de vous que vous changiez les choses tout de suite. »
La première grande décision de Zak Brown a donc été d’abandonner le partenariat avec Honda, pour se tourner vers Renault. Regrette-t-il ce choix alors que Honda détonne avec Red Bull, et alors que McLaren s’est finalement tournée vers Mercedes ?
« Clairement cela ne fonctionnait pas, les sponsors n’étaient pas contents et le moral était très bas en interne. Une grande décision comme celle-ci se prend en groupe. On était tous d’accord pour changer pour Renault »
Après avoir touché le fond, McLaren a donc su rebondir. Et cette expérience a été très utile à l’équipe pour Zak Brown.
« On a appris qu’on n’aimait pas être en fond de grille (rires). Il y a tellement peu de marge en Formule 1 et on faisait plein de petites choses de la mauvaise manière. Pour remonter dans la grille, il fallait transformer ces petits moins en petits plus, ou en tout cas les améliorer le plus possible. Aujourd’hui, je pense qu’on a le meilleur duo de pilotes de la grille (Daniel Ricciardo et Lando Norris), on a une bonne équipe de dirigeants que ce soit sur la piste ou à l’usine. On a investi dans nos infrastructures, avec une nouvelle soufflerie qui arrive bientôt. On franchit des paliers petit à petit. »
Zak Brown a aussi insufflé une nouvelle donne dans le management de l’équipe. Exit le froid et cassant Ron Dennis : bonjour au jovial et sympathique Américain… Et Zak Brown de dresser une analogie galactique (qu’il avait déjà employée il y a quelques mois) !
« Ron Dennis est une légende de ce sport. Je pense que personne ne travaille de la même manière. Frank Williams travaillait d’une certaine manière, Ron Dennis aussi, Flavio Briatore aussi. Je ne pense pas qu’il y ait une bonne ou une mauvaise manière de fonctionner. L’histoire de McLaren ressemble à celle de Dark Vador dans Star Wars… sombre, vieux et puissant. Moi je préfère plutôt être comme Luke Skywalker. J’aime bien être un peu drôle parce que je pense que ce sport est marrant. »
« Mon travail, comme beaucoup de managers de sport, consiste à mettre les meilleurs éléments sur le terrain. Les joueurs te gagnent ensuite le match. Je suis heureux d’avoir pu former une belle équipe et je suis content de leur donner des moyens parce que finalement ce sont eux qui nous font gagner. »
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