Brown ‘assume’ le fiasco d’Indy chez McLaren et vise une revanche en 2020

Il charge Fernley et épargne Gil de Ferran

Par Alexandre C.

23 mai 2019 - 14:42
Brown ‘assume' le fiasco d'Ind

L’échec retentissant de McLaren, aux 500 Miles d’Indianapolis, n’a semble-t-il pas refroidi les ardeurs de l’écurie de Woking. Rappelons qu’à la suite d’un nombre considérable d’erreurs et d’une impréparation manifeste, Fernando Alonso n’a pas même réussi à se qualifier pour le départ de la course mythique.

Le PDG de McLaren Racing, Zak Brown, ne veut pour autant pas se laisser décourager par cette claque… et veut voir son écurie prendre sa revanche et défendre son honneur l’an prochain.

« Quand vous êtes dans la course auto, vous connaissez des hauts et des bas. C’était bien sûr un coup dur très important. Mon plus grand échec en 25 années de course auto. »

« Mais il faut passer outre, apprendre de vos erreurs et revenir vous battre. C’est ce que nous avons l’intention de faire, » confie-t-il aujourd’hui à Monaco.

Selon Zak Brown, « toutes les raisons pour lesquelles nous pensons que McLaren devrait participer aux 500 Miles d’Indianapolis » sont toujours valables.

Cette nouvelle tentative se fera sans Robert Fernley, chargé du programme 500 Miles d’Indianapolis et rapidement limogé après la non-qualification de Fernando Alonso.

« Je suis responsable, en dernier ressort, de l’échec d’Indianapolis » a toutefois concédé Zak Brown. « La prochaine fois, je ferai certaines choses différemment. »

« J’aurais souhaité avoir engagé Gil de Ferran plus tôt. Mais nous nous étions promis de ne pas du tout compromettre notre programme F1. Et nous progressons en F1. »

« Il y a eu très tôt des avertissements qui se sont présentés à nous. Comme n’être pas prêts pour le premier test [au Texas Motor Speedway]. Mais je n’ai pu trop être distrait de la F1. »

Zak Brown a déjà pris certaines décisions à chaud – virer Bob Fernley. Le reste des décisions attendra une analyse plus approfondie.

« J’ai beaucoup appris. Je n’ai pas encore rédigé mon testament ! Je sais ce que je sais, mais je sais aussi que je n’ai pas eu connaissance de tous les détails les plus précis. »

« Je veux tout étudier, parler à tout le monde dans l’équipe, et j’ai commencé à le faire hier. Mais aujourd’hui, je suis concentré sur Monaco, donc j’ai un peu de temps pour tout comprendre. C’était, en dernier ressort, un problème lié à certaines personnes, dont moi-même, car je n’ai pas pu couvrir tous les aspects de ce programme. Nous n’étions juste pas préparés. »

Si McLaren veut retourner aux 500 Miles d’Indianapolis, encore faut-il que les actionnaires de l’équipe ne soient pas trop refroidis par l’affront fait au prestige de la marque…

« Je ne veux pas parler à leur place » poursuit Zak Brown, « mais j’ai eu un retour d’eux : nous sommes des compétiteurs, allons-y, tentons le coup la fois prochaine. »

« Nous devons digérer cette déception, et nous assurer que nous pouvons mettre autour de la table tous les gens qu’il faut, pour nous dire ensuite ‘allez, est-ce que nous sommes assez préparés, avons-nous appris de nos erreurs ?’ Si oui, je suis confiant, nous retournerons aux 500 Miles d’Indianapolis. »

« McLaren devrait être aux 500 Miles d’Indianapolis pour de très bonnes raisons. C’est un marché important, nos sponsors veulent nous y voir, notre business de voitures de sport est solide là-bas. Rien de tout cela n’a changé. »

Ce qui est certain, c’est que Zak Brown en veut à Bob Fernley – il a du mal à le cacher, sans pourtant citer le nom de l’ancien dirigeant de Force India…

« Heureusement, j’ai maintenant Andreas Seidl et James Key dans l’équipe de F1, la direction est en place. Je suis sûr que cela aidera. Parce que si quelqu’un comme Gil de Ferran avait dirigé le programme depuis le premier jour, je suis sûr que nous aurions eu un résultat différent. »

Pour remettre les choses en perspective, Zak Brown a enfin dressé un parallèle osé, en rappelant comment McLaren avait rebondi… après la mort de Bruce en 1970 !

« C’est facile d’avoir une réaction à chaud, de quitter une compétition si vous n’y rencontrez pas de succès. Ce n’est pas la conviction que McLaren a eue du temps de Bruce McLaren. J’ai entendu cette histoire, quand Bruce a eu son accident, trois jours plus tard, l’équipe courait. C’est ce qui fait la ténacité de cette équipe de course. »

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