Bridgestone pour succéder à Pirelli ? Pourquoi cela inquiète Steiner
De l’incertitude dont les grosses équipes en profiteraient
Quel sera le manufacturier pneumatique de la F1 en 2025 ? Le résultat de l’appel d’offres, lancé par la FIA, n’est pas encore connu.
Pirelli est le grand favori à sa propre succession mais qui sait… Bridgestone, aussi candidat, pourrait créer la surprise en cas de dossier très solide.
Pour autant, les patrons d’équipe semblent préférer la stabilité. Si un nouveau manufacturier arrivait, cela voudrait dire lancer une batterie de tests, forcément coûteux, cela serait aussi plonger dans une certaine incertitude.
C’est pourquoi Günther Steiner voterait plutôt Pirelli à l’entendre.
« Si un nouveau fournisseur de pneus arrive, il y a quelques difficultés. Et si vous arrivez sans avoir fait de F1 depuis longtemps, comme c’est le cas pour l’un des fournisseurs, comment pouvez-vous passer par un programme d’essais, un programme d’essais très coûteux ? Parce que la seule façon de tester ces pneus, vraiment, c’est sur une voiture de F1 actuelle, avec l’appui aérodynamique dont nous disposons en ce moment. »
« Je ne sais donc pas comment ces problèmes ont été abordés dans l’appel d’offres ou comment ils ont été résolus, car je n’ai pas le privilège de voir cela et je n’en ai pas besoin. Je sais que des personnes qualifiées pour cela sont en train de l’examiner. Si cela se produit [si un nouveau manufacturier arrive], il y aura certainement beaucoup de questions à poser, parce que les grandes équipes se porteront volontaires pour faire ces essais, mais ensuite les autres grandes équipes se plaindront que les autres sont avantagées. C’est donc une spirale qui... »
« Je ne sais pas, je veux dire, à mon avis, nous verrons qui obtiendra le contrat des pneus pour les prochaines années et alors nous verrons si vous avez un problème ou non. Mais ce ne sera pas facile s’il y a un nouveau manufacturier. »
James Vowles, le patron de Williams, avertit aussi Bridgestone : arriver en F1 et produire des pneus efficaces serait un véritable défi technique. Et la F1 d’aujourd’hui n’est plus celle des années 1990, où les essais privés étaient légion...
« Je pense que nous apporterons notre soutien, quelle que soit la direction que nous choisirons en tant que sport. Si les choses changent, il est clair que cela nécessitera un certain nombre d’essais. Et cela relèvera de la responsabilité des équipes. Je pense que Guenther a parfaitement résumé la situation. »
« Le défi technique que représente la production de pneus pour une voiture de Formule 1 moderne est extraordinaire. Ce n’est pas aussi facile qu’il y a 20 ans. L’appui aérodynamique que nous produisons aujourd’hui est supérieur de plusieurs ordres de grandeur. Mais encore une fois, il y a tout un processus derrière, la FOM et la FIA, et nous avons confiance en leur processus. Je suis sûr qu’ils prennent en compte toutes les difficultés, les avantages et les inconvénients dans les deux sens. »
Quoi qu’il en soit Pirelli a de la concurrence, et doit se retrousser les manches. Cela plait à Franz Tost.
« Tout d’abord, c’est une bonne chose qu’il y ait deux fournisseurs de pneus qui veuillent nous fournir des pneus parce que cela nous apporte de l’argent supplémentaire et met la FOM dans une bonne situation. D’un point de vue technique, choisir un nouveau fournisseur maintenant serait une décision un peu tardive. »
« Mais de toute façon, heureusement, ce n’est pas mon problème » conclut Franz Tost qui effectivement, est à quelques mois de la retraite !
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