Briatore : Je veux le titre en 2027, le V6 Renault était un ‘handicap’

L’Italien tacle aussi Carlos Sainz

Par Alexandre C.

16 décembre 2024 - 07:40
Briatore : Je veux le titre en 2027, (…)

Flavio Briatore vise grand pour Alpine F1. L’Italien l’assure : il n’est pas venu à Enstone pour enterrer le projet F1 de Renault, mais plutôt pour remettre la marque jaune au sommet de la discipline.

Mais pour l’heure, Briatore se veut réaliste : en période de stabilité du règlement, l’an prochain, les objectifs seront mesurés. Ils sont même minimaux : conserver le top 6 au classement des constructeurs. Même pas de top 5 ?

« Alpine doit toujours être dans le top six l’année prochaine, » a déclaré Briatore. « Peut-être un podium de temps en temps. »

« Nous devons améliorer notre voiture pour y parvenir. Cela devrait être possible. Sur le plan aérodynamique, nous avons beaucoup plus de marge de manœuvre que Ferrari ou McLaren. »

« Nous avons fait un grand pas en avant dans notre développement et nous nous sommes améliorés pour atteindre le même niveau que Haas et RB F1, » a-t-il souligné.

« Mais c’était déjà une étape pour 2025. Cela n’aurait pas valu l’effort pour quelques courses en 2024.

« Nous avions en fait déjà fait une croix sur cette année-là. C’est pourquoi j’ai dit aux ingénieurs : nous n’apporterons des évolutions que si ça nous aide l’année prochaine. »

Un titre en 2027 ?

Comme d’autres équipes (Williams, Aston Martin F1, etc.) Alpine F1 compte sur 2026 et le nouveau règlement pour faire un grand bond en avant. L’équipe disposera alors de l’unité de puissance Mercedes.

Et avec, Briatore vise des objectifs bien plus élevés pour 2026 et 2027 !

« En 2026, nous voulons être sur le podium dans 50 % de toutes les courses ».

« Ensuite, vous gagnez automatiquement une ou deux courses. En 2027, nous devons être en mesure de nous battre pour le titre. »

Sainz ne croyait au projet Alpine F1 : du balai !

Et pour glaner des podiums et victoires, pourquoi avoir préféré le débutant Jack Doohan à l’expérimenté Carlos Sainz qui était disponible sur le marché ? Flavio Briatore tacle aussi l’Espagnol !

« J’ai parlé à Sainz. Il nous intéressait, mais seulement pour quatre ans. »

« Cela n’a aucun sens de prendre un pilote comme Carlos pour un ou deux ans. Soit il croit en notre programme, soit il ne le fait pas. »

« Je n’ai pas besoin d’un pilote qui me coûte beaucoup d’argent et cherche à aller dans une autre équipe dès que l’occasion se présente. »

Alpine a plutôt engagé Doohan, 21 ans, l’un des nombreux rookies qui seront sur la grille de départ en 2025.

« Il est désormais temps de procéder à un changement de génération. Sainz est un très bon pilote, mais lorsqu’il était sur le marché, aucune des meilleures équipes ne l’a pris. Elles préfèrent s’appuyer sur les jeunes pilotes. »

« Toto Wolff compte sur Antonelli, Christian Horner sur Lawson. Les jeunes pilotes ont plus faim que quelqu’un qui a une femme, deux enfants et 30 ou 40 millions en banque. »

Viry, un handicap ?

Le choix d’abandonner l’unité de puissance Renault a fait débat, mais l’Italien l’assume pleinement.

Et les mots sont durs pour Viry !

« Avec Luca [De Meo, PDG de Renault], j’ai maintenant la possibilité de faire tout ce que nous voulons faire dans les trois à cinq prochaines années, » a-t-il expliqué.

« La première étape a été de nous débarrasser de notre propre moteur. Cela signifie que nous disons adieu à quelque chose qui ne nous coûte que de l’argent sans rien nous apporter. »

« Mercedes nous donnera le meilleur moteur et la meilleure boîte de vitesses du marché en 2026. »

« Si vous voulez gagner, 80 à 90 % de vos composants doivent être les meilleurs. Vous n’avez pas besoin de handicaps. »

« En 2002, Renault avait un très bon moteur. Il était tellement bon que nous avons même pu le vendre plus tard à Red Bull. Et la boîte de vitesses ? Elle ne peut pas vous faire gagner de courses, elle peut seulement vous en faire perdre. »

Pour Briatore, Alpine F1 n’est-elle pas dans une situation bien pire qu’en 2002, lorsque Renault avait pris la direction du projet Benetton ?

« C’est comparable à 2002. Mais nous sommes en meilleure position avec Alpine qu’avec Renault à l’époque. »

« L’équipe était en totale désorganisation en 2002. Tout le monde se disputait avec tout le monde. »

Alpine F1 Team - Renault

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