Briatore : Alonso ’savait’ comment ’remonter’ Ron Dennis

Il y parvenait même avec une simple pêche

Par Emmanuel Touzot

10 août 2024 - 12:23

Flavio Briatore a révélé à quel point l’ambiance chez McLaren F1 était toxique en 2007 avec un exemple totalement absurde, mais qui montre les tensions de l’époque entre Fernando Alonso, dont Briatore était le manager, et Ron Dennis, le directeur de l’équipe anglaise.

"Ron est très précis" a déclaré l’ancien patron de Renault et Benetton, racontant une anecdote impliquant Alonso et une provocation envers Dennis. "Et l’une des choses qu’il déteste par-dessus tout, ce sont les gens qui mangent des fruits juteux sans couteau ni fourchette."

"Si vous mangez une nectarine, une pêche ou une prune, Ron veut que vous la mettiez dans une assiette, que vous ayez un couteau bien aiguisé, que vous la bloquiez avec la fourchette, que vous la coupiez avec un couteau bien aiguisé et que vous mettiez ensuite de petits morceaux bien nets du fruit dans votre bouche à l’aide de la fourchette."

"Fernando est arrivé avec, je crois, la pêche la plus grosse et la plus mûre que j’aie jamais vue. Il s’est assis à côté de Ron et s’est mis à siroter, laissant couler tout le jus dans sa barbe et laissant des morceaux de pulpe de fruit dans sa barbe."

"Toutes les personnes présentes n’auraient pas su à quel point Ron aurait eu mal en découvrant cela, mais croyez-moi, Fernando le savait. Fernando était vraiment sur la même longueur d’onde que Ron. Mais c’est Fernando. Fernando est un grand pilote. Un grand pilote. C’est aussi un opérateur."

En revanche, Briatore explique qu’il avait aussi prévenu Alonso de ne pas aller chez McLaren, où un certain Lewis Hamilton allait débuter en même temps que lui arrivait, et avait les faveurs d’un Ron Dennis l’ayant pris sous son aile très tôt.

"Il est allé chez McLaren et cela ne m’a pas plu car ce n’était pas Michael Schumacher qui allait chez Ferrari. C’était Fernando qui allait chez McLaren, et pour Fernando, McLaren n’a jamais fait partie de ses rêves."

"Je lui ai surtout dit ’tu as le nouveau, et le nouveau, c’est Lewis Hamilton, et le nouveau est dans la poche de Ron Dennis, comme tu l’es avec moi. Et je te promets que tu auras à te battre face au gars qui est protégé par Ron Dennis’."