Brawn : Schumacher aurait pu avoir un 8e titre avec Mercedes F1

Ross Brawn pense que Michael Schumacher aurait pu se battre pour un huitième titre mondial s’il n’avait pas décidé de prendre sa retraite de la F1.

Après avoir travaillé ensemble chez Ferrari, Brawn et Schumacher se sont retrouvés chez Mercedes en 2010, l’Allemand rejoignant la célèbre marque lors de son retour sur la grille.

Mais Schumacher a décidé de partir fin 2012, remplacé par Lewis Hamilton.

Brawn pense que l’ancienne star de Ferrari a peut-être raccroché son casque trop tôt. Il a lui-même quitté Mercedes en 2013, un an après Schumacher, mais pensait que si l’Allemand avait encore couru, il aurait pu se battre pour un titre mondial en 2014.

"Il me semble de plus en plus évident qu’il a peut-être raccroché son casque trop tôt," confie-t-il aujourd’hui, à l’occasion du 55e anniversaire de l’Allemand ce 3 janvier.

"Il a semé les graines du succès chez Mercedes entre 2010 et 2012. Et Fernando Alonso, qui avait le même âge que Michael à l’époque, montre aujourd’hui qu’on peut atteindre des performances de classe mondiale même quand on a plus de 40 ans."

"Si Michael avait encore été actif en 2014, quand Mercedes s’est mise à dominer, il aurait pu remporter le titre."

Quant à ce que l’avenir aurait pu réserver à Schumacher, Brawn pense qu’il aurait pu fonder sa propre équipe.

"Je peux très bien imaginer que Michael aurait une équipe aujourd’hui. Il y avait déjà des discussions chez Mercedes pour savoir s’il pourrait à un moment donné agir en tant qu’actionnaire. La première étape existait déjà : il a agi comme ambassadeur de la marque en 2013."

Mais tragiquement, Schumacher s’est vu refuser cette opportunité à la suite de son accident de ski la même année, le laissant grièvement blessé et tenu à l’écart du public depuis lors.

De son côté, Franz Tost a rappelé ce qu’il avait ressenti lorsqu’il a appris la nouvelle le jour même.

"Je me suis juste demandé : quelle importance doit avoir Michael pour qu’une chute à ski mérite d’être signalée !" confie celui qui vient de prendre sa retraite après avoir dirigé AlphaTauri.

"Je n’étais pas inquiet car j’allais souvent skier avec Michael. C’était un très bon skieur qui ne prenait aucun risque. Quand j’ai réalisé l’impact de l’accident, je ne pouvais pas y croire. J’ai été abasourdi et choqué."

"Il me manque, non seulement en tant que l’un des meilleurs pilotes de course de tous les temps, mais surtout en tant que personne. Vous pouviez toujours lui parler ouvertement. Il n’a jamais fait semblant, il a toujours dit exactement ce qu’il pensait. Il n’y avait ni politique ni intrigue avec lui."