Boullier : Le Grand Prix de France a ’relevé tous les défis’

La F1 discute pour une prolongation, au Castellet ou ailleurs

Par Emmanuel Touzot

26 juillet 2022 - 08:28
Boullier : Le Grand Prix de France (...)

Le Grand Prix de France est annoncé comme étant en péril, face aux autres candidats à l’organisation d’un GP de F1. Mais pour Eric Boullier, son directeur, les négociations ont encore le temps d’aboutir pour une prolongation de contrat, d’autant que lui et son organisation ont montré une volonté sans faille ces dernières années.

"Il n’y a pas d’urgence" a déclaré Boullier à The Race. "Nous discutons pour mettre en place le bon plan. Ici, on a vécu le cauchemar de 2018 en termes de mobilité. C’est un endroit très vénérable, très sensible."

"En plus de cela, ils nous demandent de faire la course le 21 juillet, ce qui est en plein pic de vacances, la période la plus chaude de l’année avec les feux de forêt ou autre. Il y avait donc un défi à relever."

"Rappelez-vous, l’organisation de ce Grand Prix a légèrement changé ces dernières années. La FOM voulait s’assurer que nous étions assez sérieux, ou assez capables, de produire un tel événement dans un environnement difficile."

"Et il semble que nous ayons éradiqué la plupart des problèmes de circulation. Ensuite, si nous avons prouvé à la FOM que nous pouvons le faire, c’est aussi une autre étape utile dans notre discussion. Où que ce soit."

Le Castellet n’est pas le seul lieu envisageable

Eric Boullier confirme que Le Castellet, malgré tous les efforts effectués, pourrait perdre son Grand Prix au profit d’un autre projet français. Si cela peut permettre de conserver l’épreuve dans l’Hexagone, le Grand Prix de France est prêt à réfléchir à d’autres lieux.

"La FOM a un grand plan et quand vous mettez tout sur la table et dites que nous voulons ceci, nous voulons cela, vous devez vérifier votre liste. Vous voyez si vous cochez toutes les cases avec ce site, ou si un autre est peut-être plus adapté."

"Et la vérité est que nous avons eu une discussion sur le lieu où nous pouvons faire un Grand Prix de Formule 1 en France. Nous avons Magny-Cours, nous avons Le Mans, et le Paul Ricard. Si vous avez beaucoup d’argent, vous pouvez peut-être faire Dijon ou autre part."

"Avec encore plus d’argent, vous pouvez construire un autre circuit, donc vous pouvez suivre la stratégie américaine, qui va dans les villes. C’est pourquoi toutes ces rumeurs ont circulé. Mais ce n’est qu’une discussion."

Le choix d’une alternance est possible aussi

Une autre possibilité pour que la France garde son Grand Prix de F1 à long terme serait de faire une alternance avec un autre pays. Dans ce cas, il faut simplement prévoir comment faire fonctionner l’organisation du Grand Prix pendant l’intervalle, puisque cela représente une équipe et les emplois que l’épreuve a créés.

"Cela dépend du modèle. Si vous pouvez faire un modèle durable où vous pouvez survivre sur tous les deux ans, c’est bien. En ce qui nous concerne, nous pouvons faire d’autres événements et c’est de cette façon que nous pouvons faire survivre l’équipe de base."

"C’est très compliqué en tant que promoteur. Nous sommes 20 personnes toute l’année. Mais nous en avons 4000 pour le Grand Prix. Donc ce seul événement absorbe le coût de 4000 personnes."

"Donc si pour le reste de l’année, nous pouvons organiser d’autres événements, c’est possible. Et si c’est soutenu par un gouvernement, vous pouvez en faire un système tous les ans, ou tous les deux ans."

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