Bottas rassure : sa lenteur à Imola était due ‘à 100 %’ aux pneus
Et le DAS ne l’aurait pas aidé plus que cela
La performance de Valtteri Bottas fut très embarrassante au dernier Grand Prix d’Imola. Qualifié seulement 8e, le pilote Mercedes, le dimanche, n’a pu remonter en course dans le peloton (à l’inverse de son coéquipier Lewis Hamilton auteur lui d’une solide remontée). Pire, le Finlandais a perdu des places au départ et était menacé d’être dépassé par la Williams de George Russell au moment de son crash.
A quoi attribuer cette méforme ? Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes, pointait du doigt, après la course, les températures de pneus, sur le circuit froid d’Imola.
Bottas a confirmé lui-même en conférence de presse à Portimao : quelques degrés en moins, cela fait plusieurs dixièmes en moins aussi…
Si tout est lié aux pneus, ce serait peut-être plus rassurant qu’inquiétant pour la forme générale de Bottas à Portimao ce week-end.
« A Imola les difficultés en qualifications, on peut le dire maintenant que nous avons tout compris, c’était lié aux pneus à 100 %. »
« Mon temps en Q1 aurait été suffisant pour la deuxième ligne. Et en Q3, nous avons fini huitième. Donc c’est un domaine auquel nous devons prêter plus d’attention. »
Avec le DAS, le système de chauffe de pneus de Mercedes (sur les pneus avant), interdit pour l’année 2021, la vie n’aurait-elle pas été plus facile pour Valtteri Bottas ? N’est-ce pas un signe que la réglementation 2021 a bien handicapé Mercedes cette année ?
Valtteri Bottas remet cependant les choses dans leur contexte...
« Avec le DAS, c’est sûr que ça aurait été utile sur ce point [chauffer les pneus] mais pour être honnête à Imola, le principal problème pour moi était la chauffe des pneus arrière, plutôt que les avant. Le système DAS était seulement pour les pneus avant. »
« Donc je suis sûr que l’année dernière nous aurions eu un avantage sur certains éléments, mais pas nécessairement pour Imola. »
« Nous avons eu du mal à obtenir une température suffisante pour un seul tour et si vous commencez avec les pneus froids, l’adhérence n’est pas là et vous passez la plupart du tour à glisser » commentait en effet Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes, après le Grand Prix.
Quelques degrés pourraient donc expliquer cette différence de performance ? La chose peut paraître peu crédible, et pourtant après la course, Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, le confirmait.
« D’après mon expérience, la raison de différences aussi importantes avec les mêmes voitures est presque toujours due à une mauvaise température des pneus. Je ne pense pas que les pilotes perdent alors confiance - ils n’ont alors pas la voiture qu’ils voulaient et ne génèrent pas assez de température de pneus. Parfois, un pilote réussit à faire fonctionner les pneus et l’autre pas - et cela semble horrible car la différence est amplifiée massivement, même si ce n’est que de très petites marges. »
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