Bottas a ‘totalement contrôlé’ la course à Bakou, Hakkinen aux anges
Il explique le crash de Leclerc en Q2 par la chute des températures
Mika Hakkinen a assisté, avec un plaisir non dissimulé, à la pole puis à la victoire de Valtteri Bottas à Bakou : le Finlandais a montré une détermination farouche pour résister à Lewis Hamilton durant les premiers et derniers tours, afin de gagner le droit de reprendre la tête du championnat pour un petit point.
ans le même temps, Sebastian Vettel et Charles Leclerc n’ont pu se mêler à la lutte ; il faut dire que le Monégasque s’était crashé en Q2, en médiums…
« Je n’aurais pu être plus heureux pour Valtteri Bottas dimanche dernier » se réjouit le compatriote du pilote Mercedes, qui l’a aidé à gérer sa carrière. « Il n’a pas seulement pris sa revanche sur la crevaison qui lui avait volé la victoire à Bakou, l’an dernier, mais a aussi repris la tête du championnat. »
« Mercedes a réussi quatre doublés en quatre courses cette saison, ce qui est le meilleur départ pour une équipe dans l’histoire de la F1. De l’extérieur, cela semble facile, mais Mercedes a dû travailler dur chaque week-end, et Bakou ne fut pas différent à cet égard. »
Mika Hakkinen pense-t-il que Charles Leclerc aurait pu remporter le Grand Prix sans son accident en qualifications ?
« Le circuit de Bakou est en fait divisé en deux parties : deux sections rapides et longues, et une section tortueuse dans le milieu de circuit ; et dans ces longues lignes droites, les Ferrari étaient très rapides. En essais libres, il semblait que Charles Leclerc pourrait dominer le week-end. »
« Mais je dis toujours que pour avoir du succès en F1, il faut prêter une grande attention aux moindres détails. A Bakou, cela inclut la température de la piste au moment des qualifications, pour mettre les pneus dans la bonne fenêtre de fonctionnement dans ces conditions. »
« Un accident impliquant Robert Kubica, en Q1, a retardé le reste de la session. Par conséquent les températures ont chuté et Charles Leclerc, en utilisant les médiums, alors que les autres équipes utilisaient des tendres, a bloqué une roue et a crashé sa Ferrari dans le virage 8, le plus étroit du calendrier. C’était une petite erreur aux grandes conséquences pour lui et Ferrari. »
« J’ai dit que l’une des forces de Lewis Hamilton et de Valtteri Bottas était leur travail d’équipe. En qualifications à Bakou, il est important de bénéficier de l’aspiration d’une autre voiture dans la longue ligne droite. Valtteri est sorti parfaitement au bon moment, pour bénéficier de l’aspiration de la McLaren de Lando Norris, alors que Lewis était aspiré par Valtteri. Valtteri a mieux géré ses températures de pneus que Lewis et a été bien plus rapide sur la première partie du circuit, pour assurer sa 8e pole en F1. »
Ce travail d’équipe remarquable chez Mercedes s’est vérifié ensuite au départ du Grand Prix, poursuit le double champion du monde.
« Même si les deux pilotes Mercedes étaient côte-à-côte dans les deux premiers virages, ils se sont données beaucoup d’espace sans se toucher. Valtteri a ainsi pu boucler un premier tour fantastique, il avait deux secondes d’avance sur Lewis au début du deuxième tour. »
« Cette performance de sa part était l’une des meilleures que nous avons vues chez lui. Du premier au dernier tour, il a totalement contrôlé la course. Quelques tours avant l’arrivée, l’ingénieur de Lewis lui a dit qu’il pouvait aller à fond, mais même s’il a réduit l’écart, Valtteri a réagi. C’était sa course, personne n’allait la lui voler ! »
« Il mène désormais le championnat d’un point, le point du meilleur tour à Melbourne. Il sait que pour battre Lewis Hamilton, chaque point va compter ; et c’est pourquoi, quand l’opportunité se présente, il va chercher le maximum de points. »
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