Blundell se souvient de ’moments fantastiques’ en CART
"Les circuits ovales étaient une discipline différente"
Après avoir passé quatre ans en F1, Mark Blundell a trouvé refuge en CART, le championnat connu aujourd’hui sous le nom IndyCar. Le Britannique se souvient de la manière dont s’est présentée cette occasion, et notamment le rôle de Mercedes pour qu’il trouve un volant chez PacWest Racing.
"Mercedes-Benz était très reconnaissant du travail que j’ai effectué avec eux, chez McLaren et m’a proposé de louer un moteur pour l’emmener en Amérique, et c’est ce que j’ai fait" se souvient Blundell dans l’émission Lights to Flag de la F1.
"J’ai pris le contrat de location du moteur avec moi et je l’ai apporté à PacWest Racing. Nous n’avons pas pu l’utiliser la première saison en raison de contrats, et ils ont donc dû faire affaire avec Ford Cosworth. Mais la saison suivante, la Mercedes a été engagée et nous sommes partis en course - et nous avons gagné."
Un des moments les plus marquants, hormis ses victoires, fut son accident sur l’ovale de Rio de Janeiro, après une rupture de ses freins. Blundell a été projeté contre le mur à une telle vitesse qu’il a même essayé de percuter la voiture de son équiper, l’ancien pilote de F1 Mauricio Gugelmin, pour ralentir.
"Je pense que c’est probablement l’un des accidents les plus graves où l’on peut voir quelqu’un sortir et, dans une certaine mesure, s’en sortir ! Je ne souhaite cela à personne. J’ai beaucoup de chance d’être encore là pour en parler, pour être tout à fait honnête. J’ai heurté le mur de béton à 319 km/h, et ça faisait 122 g."
"C’était après que j’ai essayé de percuter mon coéquipier, et j’ai consciemment essayé de le faire, parce que je savais que si je tapais le mur en béton, mes chances de survie étaient vraiment minces. Lorsque vous regardez la vidéo, vous vous dites sûrement qu’elle est accélérée, mais c’est un impact à vitesse réelle."
Blundell a dépassé les 70 courses en CART avant de raccrocher les gants et le casque, soit plus qu’en F1 ou il était passé légèrement au-dessus des 60 courses.
"C’était quelques saisons fantastiques, avec de belles courses. Les circuits ovales étaient une discipline différente et n’était pas la tasse de thé de tout le monde. Mais nous avons eu du succès sur ces circuits aussi. Nous avons donc vécu de bons moments dans l’ensemble."