Binotto n’a pas craint de ‘perdre le contrôle’ de ses pilotes

Il se réjouit d’avoir un line-up qui a autant faim

Par Alexandre C.

11 octobre 2019 - 14:33
Binotto n'a pas craint de (...)

Devant les médias à Suzuka, Charles Leclerc et Sebastian Vettel, après la polémique du départ au Grand Prix de Russie, ont cherché à apaiser la situation, à la dédramatiser ; l’Allemand a même reconnu ses torts pour n’avoir pas obéi aux consignes de course. Les deux coéquipiers ont enfin assuré qu’ils discutaient souvent entre eux et qu’en somme, tout allait pour le mieux…

Pressé de confirmer cette paix retrouvée, Mattia Binotto n’a évidemment pas tenu un discours contraire en conférence de presse.

« Ce n’est pas la première fois que nous parlons à Maranello. C’est vrai que j’ai rencontré nos deux pilotes cette semaine, ils étaient à l’usine pour quelques activités : le simulateur, etc.. Nous avons eu des discussions honnêtes et transparentes avec eux, puis séparément. »

« Rien de vraiment mauvais n’est arrivé à Sotchi, mais certainement, c’est quelque chose qu’il faut régler et améliorer. Et c’est une opportunité pour en tirer des leçons pour le futur. Mais est-ce que je suis totalement confiant que cela n’arrivera plus ? Non, pas du tout. Ce sont deux très bons pilotes. Ils ne poursuivent qu’un objectif, gagner pour eux-mêmes. Mais le plus important, c’est d’avoir au moins, entre eux, cette clarté, cette équité, c’est la clef. »

« C’est un luxe pour un directeur d’écurie d’être dans cette situation. Je suis très heureux de la performance de Seb et de Charles depuis le début de saison, très heureux de ses progrès. Nous avons un line-up très compétitif. Mais je ne l’ai appris. Ce n’est pas une surprise. J’en suis juste simplement heureux. »

Mattia Binotto a-t-il craint, à un moment donné, de perdre le contrôle de ses pilotes ?

« Non, il n’y a pas de risque de perdre le contrôle, parce qu’il y a une différence entre ne pas vouloir gérer les pilotes et essayer de les gérer. Il y a toujours une solution : ne pas essayer de les gérer. Mais notre intention n’est pas celle-ci, pour le bien de l’équipe et dans l’ensemble des pilotes. Nous pourrions faire quelques changements pour améliorer la situation. Ce qui nous servira à mieux préparer l’avenir. »

L’avenir, c’est non seulement la fin de cette deuxième moitié de saison, mais encore le règlement 2021, dont les contours ne sont pas définitivement fixés. Opposé à la standardisation et à un règlement trop restrictif, Mattia Binotto a même menacé la FIA d’utiliser le veto historique de l’équipe, héritage de l’ère Bernie Ecclestone.

« Il y aura une réunion avec la FIA et la FOM la semaine prochaine, qui sera très importante puisque ce sera la dernière que nous aurons ensemble avant la fin du moins, où il y aura un nouveau vote » précise Mattia Binotto. « Il y a encore beaucoup de points ouverts, de discussions en cours. Quelle en sera la conclusion ? C’est très difficile à dire pour le moment. Les équipes poursuivent des intérêts variés, il en va de même pour la FIA et la FOM. »

« Mais certainement, chez Ferrari, nous entendons jouer notre rôle ; nous croyons en Ferrari en raison de ce que représente Ferrari pour la F1. Nous avons une voix importante dans les discussions ; mais sans aucun doute, il y a encore beaucoup de points à régler. »

« Quant au véto… j’ai dit, à Sotchi, que ce serait vraiment dommage de l’utiliser. Je ne pense pas que ce devrait être le cas, pas du tout. Nous avons une bonne discussion, une discussion ouverte, avec les parties prenantes pour le moment. Et j’espère que nous pourrons trouver le bon compromis à la fin. »

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