Bianchi, puis son père : Leclerc raconte comment il a surmonté ces deux tragédies
Un gros travail sur son mental
Depuis le début de sa carrière, Charles Leclerc a fait preuve d’un mental à toute épreuve. Le pilote Ferrari a, il est vrai, connu deux terribles tragédies quand il courait en formules juniors, alors que son avenir en carrière se jouait.
Charles Leclerc était très proche de Jules Bianchi – qui était lui aussi un pilote de l’académie Ferrari. La disparition de son mentor aurait pu le détourner du sport auto. Mais il n’en a rien été et l’habitué de la piste de kart de Brignoles a, au contraire, redoublé de persévérance.
« Je n’ai jamais pensé – à aucun moment, vraiment – à arrêter ma carrière pour cette raison » confie-t-il aujourd’hui à la BBC. « Dès que vous commencez ce sport, vous savez à quel point il est dangereux. Ce sport ne sera jamais sûr. »
« Oui, les F1 sont de plus en plus sûres, mais quand vous allez à 340 km/h, ce ne peut jamais être sûr. Cela, je le savais dès le début. Et je voulais juste être bon, pour lui, car il m’avait appris tant de choses. »
« Il m’encourageait tant, m’aidait à progresser. Et, quand c’est arrivé, je n’ai pensé qu’à à une seule chose : être assez bon pour le rendre fier. »
Charles Leclerc a connu une deuxième terrible tragédie en 2017. La veille du meeting de F2 à Bakou, son père décéda subitement.
« Ce fut très, très difficile. Les essais libres furent mauvais. »
« Mais je me suis juste demandé ce que mon père aurait voulu que je réussisse en un week-end comme celui-ci. Et la réponse m’est arrivée assez rapidement : il aurait voulu que je gagne. »
Sur la piste, Charles Leclerc remporta effectivement le meeting de Bakou le lendemain, même si une pénalité ultérieure de 10 secondes le fit reculer à la 2e place. Cet exploit n’est pas sorti de nulle part : le pilote Ferrari explique avoir beaucoup travaillé sur son mental depuis le début de sa carrière.
« C’est toujours difficile de mettre des mots dessus, parce que ce n’est pas comme de l’entraînement physique, lorsque vous soulevez des haltères, vous pouvez vraiment voir que vous soulevez de plus en plus de poids, semaine après semaine. C’est un peu le même processus pour le mental. Mais vous ne voyez pas facilement les résultats, parce qu’il s’agit de savoir comment vous vous sentez, comment vous gérez la pression. Donc cela arrive beaucoup plus naturellement. »
« Mais j’ai eu beaucoup de tests pour éprouver les résultats de tout cela. Et tout est une question de concentration : il faut être calme dans les moments tendus, ce qui est très important, se calmer aussi rapidement que possible. Les week-ends, en F1, sont plein de choses différentes ; et dès que vous avez cinq minutes, il faut les utiliser pour vous calmer autant que possible. Donc tous ces petits détails peuvent faire une petite différence au bout du compte. »
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