Berger et Marko ont convaincu Bayer de donner sa chance à Lawson

Le Néo-Zélandais était "l’élu" pour les deux hommes

Par Emmanuel Touzot

7 janvier 2024 - 11:24

Peter Bayer, le nouveau PDG d’AlphaTauri, raconte comment il a décidé d’engager Liam Lawson pour être réserviste, et pour remplacer Daniel Ricciardo quand celui-ci s’est blessé à Zandvoort. Il révèle que Gerhard Berger et Helmut Marko étaient convaincus d’avance, contrairement à Franz Tost.

"Pour moi, l’impulsion principale est venue de Gerhard, qui a dit que lorsque Liam faisait du DTM, et qu’il était vraiment incroyable" a déclaré Bayer. "Gerhard est un grand fan du style de course de Liam. Il m’a dit : ’C’est lui. Il exploite toutes les opportunités et il est rapide’."

"Helmut était également très convaincu par sa vitesse naturelle, mais Franz était un peu sceptique au départ. Il a dit ’au vu de ses résultats, je ne suis pas sûr’. Si vous ne regardez que les résultats, il ne serait pas un pilote exceptionnel."

"Mais il a fait beaucoup de courses, dans différentes catégories, et il a montré à plusieurs reprises qu’il y avait une étincelle. Helmut était tout à fait d’accord pour dire que c’était l’élu. Franz, Christian [Horner, directeur de Red Bull] et moi-même avons eu une longue discussion, et c’est ainsi que Liam a obtenu le rôle de réserviste."

Lawson était stressé avant sa "seule chance"

Bayer a dû lui-même rassurer Lawson, qui était très stressé avant ses débuts. Une inquiétude qui était aussi due au fait que le Néo-Zélandais débutait en plein milieu d’un week-end.

"En Formule 1, on n’a qu’une seule chance et on veut la saisir car il n’y a que 20 places. J’ai raconté à Liam mon entretien avec les actionnaires. J’ai passé tellement d’entretiens, j’ai tellement parlé dans ma vie, mais j’étais toujours aussi nerveux."

"Pour ces hommes, c’est un moment unique où ils savent qu’ils doivent être à la hauteur. Ils peuvent avoir une occasion et c’est tout. Liam a dit qu’à Zandvoort, il était extrêmement nerveux. Il a dit qu’il tremblait dans la voiture, mais qu’une fois qu’il s’est lancé, tout allait bien."

"C’est ça un pilote de course, quand soudain le déclic se produit et que l’on transforme cette excitation en performance. C’est vraiment là que l’on voit la différence avec ces gars-là, et c’est ce dont il est capable. Mettez-le dans la voiture, il a le déclic, et il y va."