Avec ses ‘ressources limitées’, Renault F1 néglige le V6 2021 pour prioriser 2022
Un tout nouveau moteur pour Alpine et Ferrari l’an prochain ?
Si le règlement aérodynamique a évolué de manière relativement notable cette année – et le changement sera même révolutionnaire pour l’an prochain – plusieurs motoristes ont également procédé à une refonde sérieuse de leur unité de puissance. C’est vrai pour Honda, qui a amené une toute nouvelle unité de puissance avec un an d’avance ; c’est vrai aussi pour Ferrari, qui a remodelé son V6 après le triste épisode de l’an dernier, Ferrari ayant alors dû compter sur un moteur anémique voire ridicule en lignes droites.
« Pour nous, c’est sûr, nous étions à la traîne l’année dernière en termes de performance de l’unité de puissance » a reconnu encore Laurent Mekies, le directeur sportif de la Scuderia, dans le paddock de Portimao.
Ferrari a-t-elle alors refait tout son retard ? Le gros de son retard ? Mekies voit des progrès, mais n’est pas encore satisfait...
« C’était une grande priorité pour nous cette année, surtout en ce qui concerne le châssis [pour avoir moins de traînée]. Nous avons récupéré une partie de la performance et nous avons réduit un peu l’écart par rapport à nos concurrents. Ce n’est pas suffisant, nous continuons à travailler dur pour voir quelles sont les prochaines étapes et comment le réduire davantage, mais cela fait certainement partie des améliorations nécessaires que nous avons apportées au package de cette année. »
Renault est peut-être le motoriste ayant fait le moins évoluer son unité de puissance : les Français semblent plutôt se concentrer sur l’année prochaine, où les ambitions sur le côté châssis et aérodynamique sont aussi très grandes.
Comment Marcin Budkowski, directeur exécutif, mesure-t-il alors la performance de l’unité de puissance tricolore cette année ? Renault ne souffre-t-elle pas trop ?
« C’est le début de la saison encore, et nous faisons tous des analyses GPS et des analyses de compétitivité ; la réalité est assez délicate à faire et vous avez besoin des données de quelques courses pour construire une bonne image mais oui, nous avons gardé à peu près les mêmes unités de puissance que l’année dernière. Nous avons fait quelques petites évolutions et c’est moins que ce que nos concurrents ont fait. C’était une stratégie, nous avons une unité de puissance complètement nouvelle pour l’année prochaine et nous parlons de notre arbitrage entre la voiture de 2021 et celle de 2022, eh bien, c’est la même chose pour nous. »
« Nous avons des ressources limitées du côté du moteur et nous devons choisir notre stratégie avec soin. Nous avons estimé qu’il y avait plus à gagner, si on produisait une toute nouvelle unité de puissance pour l’année prochain. Si le sacrifice à faire était de garder la même unité de puissance cette année, alors cela valait la peine de le faire. En conséquence, nous souffrons un peu cette année en termes de compétitivité mais vous devez utiliser vos ressources de la manière la plus intelligente et c’est le choix que nous avons dû faire. »
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