Avec l’évolution d’Imola, Ferrari veut ’maintenir’ ses progrès

Frédéric Vasseur, le directeur de la Scuderia Ferrari, aborde un premier Grand Prix européen très important pour son équipe.

En effet à Imola, Ferrari évoluera à domicile mais aussi avec une SF-24 fortement évoluée. Ces nouvelles pièces ont pu être testées sur 200 kilomètres de roulage à Fiorano.

Est-il satisfait de que l’équipe a vu en termes de premières données ? De quoi progresser au niveau de Red Bull ? Il se confie aujourd’hui au quotidien La Repubblica.

"C’est difficile à dire à l’avance. La vérité est que la grille est si serrée que pour un dixième, vous pouvez faire une énorme différence en termes de positions de départ et de course. N’importe quelle petite chose qu’on peut apporter peut rapporter, ce n’est plus comme avant avec une évolution qui faisait gagner 7 ou 8 dixièmes."

"Mais je te tiens à dire deux choses. Je suis concentré sur nous-mêmes, je pense que c’est une erreur de regarder les autres. Beaucoup de choses varient d’une piste à l’autre, mais aussi du bon usage que nous faisons de la voiture et des moyens disponibles."

Gagner le championnat face à Red Bull s’annonce toutefois très difficile. Après ces quelques Grands Prix, serait-il satisfait d’une deuxième place à l’issue du championnat ? Vasseur est plus optimiste toutefois.

"Il est encore tôt, après six courses l’an dernier, nous étions dans un no man’s land en termes de performances, nous avons réussi à remonter et c’est important de maintenir cette tendance et ce rythme. Il y a encore beaucoup de temps avant la fin. Nous sommes deuxièmes pour le moment, vous pouvez être deuxième après une belle bataille ou avec des regrets. Cette année, nous pouvons nous battre pour une victoire chaque week-end et c’est un bon sentiment, cela vaut plus que de penser au Championnat du Monde."

Vasseur nie toute tension montante entre Leclerc et Sainz

Du côté des pilotes, on sent poindre un peu de tension. En Chine, il y a eu quelques frictions entre Sainz et Leclerc. Quelque chose s’est cassé entre eux ?

"Je dirais non. Ils ont toujours été plus ou moins côte à côte à chaque Grand Prix, c’est le positif et le négatif d’avoir deux excellents pilotes, au même niveau. Pour moi, c’est utile, car il y a une sorte d’émulation permanente sur la piste. Ils sont tous les deux très compétitifs, toutes les deux veulent faire la meilleure course possible et je dois leur parler et les calmer. Mais pour moi c’est plus un plaisir, ils se soucient tous les deux de l’équipe."

Leclerc a eu quelques difficultés lors de quelques séances de qualification...

"Pour presque rien à chaque fois. Il arrive que les pilotes puissent avoir des courses plus compliquées, c’est aussi arrivé à Carlos. Pas de panique, ce sont des fluctuations normales."

Leclerc aura un nouvel ingénieur de course à partir d’Imola, Bryan Bozzi remplaçant Xavi Marcos. Pourquoi ce changement a-t-il lieu ?

"Parce que nous sommes dans une démarche d’amélioration continue, nous avons voulu franchir cette étape, c’est une promotion interne avec Bryan, il connaît très bien Charles et ils ont une bonne relation, il fait partie du développement de l’équipe comme les autres. Nous venons d’officialiser l’arrivée de Loic Serra et Jérôme d’Ambrosio, libérés par Mercedes à partir du 1er octobre. Ce sont des ajouts pour renforcer l’équipe."