Au début de sa carrière, Hamilton était exigeant avec lui-même jusqu’à la ‘torture’
Il a depuis changé d’approche pour ‘trouver la joie’
Réussir en F1 nécessite-t-il des sacrifices incommensurables ? On se souvient que Nico Rosberg, après avoir vaincu Lewis Hamilton pour le titre en 2016, s’était dit épuisé et avait directement pris une retraite surprise.
Lewis Hamilton, au début de sa carrière fulgurante chez McLaren, en 2007, était lui aussi passé par des moments éprouvants, du moins dans les premiers Grands Prix. Il a depuis changé d’approche, avec le succès que l’on sait.
Qu’est-ce qui le fit changer de mentalité ? Son erreur commise lors du fameux Grand Prix de Chine 2007, dans l’entrée des stands, où il perdit bêtement des points qui décideraient finalement de l’attribution du titre mondial à Kimi Räikkönen.
Mais même aujourd’hui, ses Grands Prix décevants « continuent de rendre malade » Lewis Hamilton selon ses propres déclarations, tenues ce mois-ci.
« Je pense que beaucoup d’évènements devaient m’arriver, pour vraiment construire ma personnalité. »
« Quand j’étais plus jeune, j’étais très, très dur avec moi-même. Beaucoup trop dur avec moi-même quand j’échouais. Je me punissais presque moi-même. »
« C’était une chose très, très improductive, mais je l’avais fait pendant tant d’années qu’il était vraiment difficile de sortir de cet état d’esprit. »
« Au fil des ans, j’ai appris à trouver la joie. La chose la plus importante est d’apprécier ce que vous faites. Se torturer finit par être négatif. »
C’est en travaillant avec le psychiatre Dr. Ceri Evans, ainsi qu’avec Steve Kerr (coach des Golden State Warriors en NBA), que Lewis Hamilton a su modifier sa mentalité.
« A 22 ans, je ne les aurais pas écoutés, j’étais alors trop têtu ! » plaisante aujourd’hui le champion de Mercedes F1.
Avec le recul, Lewis Hamilton « regrette » même ne pas avoir pu trouver cet état d’esprit avant.
« J’aurais potentiellement gagné plus de championnats et j’aurais certainement été beaucoup plus heureux. Et j’aurais pu profiter davantage de cette expérience dans son ensemble. »
« Quand j’ai gagné mon premier championnat, je n’ai pas vraiment apprécié. C’est un peu triste. Le premier championnat du monde. »
« Ce n’est que plus tard dans ma carrière, lorsque j’ai gagné un autre championnat, que j’ai pu l’accepter davantage, être plus à l’aise avec moi-même. Laisse aller, je me disais, n’essaie pas de tout contrôler. Il y a probablement trop de choses que je me serais dites. »
« Amuse-toi bien. Vous ne savez jamais quand vous disputerez votre dernière compétition et c’est comme ça que je le prends aujourd’hui. »
Désormais, Lewis Hamilton éprouve du plaisir sur la piste. Un plaisir qui lui a manqué ces derniers mois…
« Il a été très difficile d’accepter le fait que je ne conduise pas. Même maintenant, j’ai fait des essais sur piste [à Silverstone dans une Mercedes de 2018], et même si j’y étais comme un canard dans l’eau, mentalement, ce sera un défi différent de ce que j’ai connu auparavant. »
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