Aston Martin F1 va-t-elle enfin comprendre ses évolutions à Monaco ?
Monaco est-il vraiment un circuit de pilote ? De la Rosa répond
Très proche de Fernando Alonso et ambassadeur de l’équipe Aston Martin F1, Pedro de la Rosa sera à Monaco pour le Grand Prix de ce week-end.
En 6 participations en Principauté, l’Espagnol a connu 5 abandons et a terminé 10e en 2002 avec Jaguar.
Comment l’ancien pilote McLaren F1 et HRT pourrait-il décrire la sensation d’un tour à Monaco, même quand on court en milieu ou fond de grille ?
« L’excitation et la pression se font sentir dès le premier tour de piste dans les essais libres. Il n’y a pas de temps pour se détendre dans le tour. Il faut se ménager et s’assurer de gagner progressivement son rythme avant de repousser les limites. »
« Il faut être très vigilant. Si votre ingénieur vous dit de changer un paramètre comme la cartographie moteur ou l’équilibre des freins au volant, il est très difficile de trouver le moment de le faire. Monaco est le défi ultime pour un pilote de F1. »
« Avec les années, l’asphalte est devenu beaucoup plus lisse. Certaines zones du circuit étaient auparavant assez bosselées et lorsque la piste était verte au début du week-end, il était difficile d’y aller à fond, car les voitures sautaient et se déstabilisaient sur la piste un peu bosselée. »
« La sécurité sur le circuit s’est également améliorée. Les organisateurs font un excellent travail en aménageant le circuit avec des barrières et des grillages de protection, ce qui permet d’éviter qu’Alberto Ascari ne se retrouve à nouveau dans l’eau en 1955 ! »
« À part cela, le circuit n’a pas beaucoup changé depuis la première course ici et c’est ce qui est formidable avec Monaco. Il a toujours sa propre personnalité et il est très distinctif - le tracé de la piste est très similaire à ce qu’il était lorsqu’il a été introduit pour la première fois. Si Ascari ou Juan Manuel Fangio le voyaient aujourd’hui, ils le reconnaîtraient immédiatement. Il ne ressemble à aucun autre circuit au monde. »
L’AMR24 n’arrive cependant pas en grande forme à Monaco. Les évolutions apportées à Imola n’ont pas (pour le moment) fonctionné. Comment l’Aston Martin F1 se comportera-t-elle donc à Monaco selon de la Rosa ?
« Monaco est une course avec une vitesse moyenne très basse, qui nécessite une des réglages uniques, que vous n’utiliserez nulle part ailleurs. Avec Lance et Fernando, nous avons deux pilotes très expérimentés, donc après les premiers tours, nous devrions savoir où nous serons, car ils n’ont pas besoin de beaucoup de tours pour prendre de la vitesse. »
« Monaco représente également une nouvelle opportunité de continuer à apprendre sur nos récentes évolutions. Une bonne qualification sera la clé d’une bonne course. »
« Les qualifications à Monaco sont très importantes - vous devez concentrer les réglages de votre voiture sur ce seul tour. »
« Le samedi, tout se joue. Vous abordez les qualifications aussi motivé et nerveux que vous l’êtes pour le début d’un Grand Prix et vous êtes comme ça pendant toute la séance. Après, on est vidé, car 90 % du week-end est déjà fait. Vous avez fait la partie la plus difficile et il est très difficile de dormir le samedi soir parce que vous avez tout donné et que votre niveau d’adrénaline est très élevé. La qualification est le défi le plus important et le plus palpitant du week-end monégasque. »
On dit que Monaco est un circuit de pilote. L’an dernier d’ailleurs, un certain Fernando Alonso avait failli signer la pole et remporter la course pour Aston Martin F1 !
« Le pilote peut faire la différence à Monaco, peut-être plus qu’ailleurs » confirme l’ambassadeur d’Aston Martin F1.
« L’évolution de la piste est importante ; en tirer parti peut s’avérer payant en qualifications. Dans les dernières secondes des qualifications, si vous choisissez le bon moment pour sortir et que vous réussissez, vous pouvez réaliser un tour ultra-rapide. »
« C’est l’un de ces circuits où l’on part le plus tard possible pour les qualifications et où l’on met tout en œuvre. C’est une attaque maximale. Le pilote peut changer beaucoup de choses avec le volant, mais ce n’est pas facile à faire à Monaco. Cela demande beaucoup de stress et de concentration, mais si vous parvenez à optimiser la voiture pour chaque virage en qualifications, cela porte vraiment ses fruits. Cela n’est possible que si vous avez la capacité cérébrale de vous concentrer sur tous ces domaines en même temps que vous conduisez à fond, à quelques millimètres du mur. C’est pourquoi les meilleurs pilotes brillent toujours à Monaco. »
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