Aston Martin F1 cherche comment rendre l’AMR24 plus docile pour Alonso et Stroll

Ce weekend à Montréal, Lance Stroll a confirmé qu’il souhaitait poursuivre chez Aston Martin F1 en 2025 aux côtés de Fernando Alonso, même si son écurie n’a encore rien officialisé à cette heure. Le Canadien, dont la motivation et l’implication ont parfois été remises en question, ne se voit donc pas changer d’air.

Le directeur de l’écurie basée à Silverstone, Mike Krack, a été invité à nous en dire plus sur la question au Canada. Son pilote a-t-il le même discours en interne ?

"Il m’a communiqué la même chose. Je pense que nous sommes dans un bon échange pour cette situation. Nous savons qu’Aston Martin est la maison de Lance. Il préfère se concentrer sur le Grand Prix de Montréal ici. Il y a déjà suffisamment de choses à faire. Et je pense que bientôt nous devrons communiquer quelque chose."

Le dirigeant luxembourgeois estime d’ailleurs que Stroll a progressé depuis la saison dernière.

"Je n’ai jamais eu le moindre doute à ce sujet. Nous avons clairement vu que dès que nous donnons aux pilotes une voiture qu’ils peuvent utiliser, et ce pour les deux, la performance est là. C’est ce qui s’est passé l’année dernière. C’est ce qui s’est passé au début de cette année. Et dernièrement, nous avons constaté que dès que nous ne le faisons pas, ils ont plus de mal. C’est un point sur lequel nous devons travailler. Je pense donc que nous devons détourner l’attention des pilotes. Dans ce cas, ils doivent tirer le meilleur parti de ce que nous avons. Et pour l’instant, ce n’est pas suffisant."

Puisque Mike Krack évoque les difficultés actuelles sur l’AMR24, on lui a demandé combien de temps il faudrait pour que les problèmes soient réglés.

"La voiture est assez difficile à piloter, et nous n’avons pas réussi à y remédier jusqu’à présent. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une voiture plus douce, plus facile à exploiter, qui mette les pilotes en confiance. Nous avions déjà quelque chose de ce genre dans le passé, et c’était beaucoup, beaucoup plus facile pour les pilotes. Si vous manquez de confiance dans votre voiture, vous ne pouvez pas aller au maximum. Vous devez prendre de la marge et vous êtes beaucoup plus exposé à ces petits écarts que nous avons de nos jours. Vous pouvez alors vous retrouver du mauvais côté. Vous commencez alors une course avec beaucoup, beaucoup plus de retard et cela ne sert à rien. C’est donc à nous de résoudre ces problèmes. Vous m’avez demandé combien de temps. Je serais heureux de pouvoir vous dire qu’en deux courses, nous aurons tout réglé. Mais non. Nous travaillons dur pour résoudre ces problèmes et nous essayons d’apporter ces mises à jour aussi vite que possible."

"S’il s’agissait d’un problème majeur, nous l’aurions déjà cerné et résolu."

Aston Martin F1 est "en train de devenir une équipe de pointe"

Malgré les résultats actuels décevants, Fernando Alonso a indiqué à Montréal qu’il voyait son écurie aller dans la bonne direction en termes de développement général. Krack voit-il ainsi Aston Martin F1 intégrer définitivement les équipes de premier plan dans les années à venir ?

"Je comprends ce que Fernando voulait dire. Nous sommes en train de devenir une équipe plus grande, une équipe de pointe. Nous avons de nombreux projets d’infrastructure en cours de réalisation. Et je pense que le commentaire qu’il a fait est probablement lié à l’année dernière, nous avons eu beaucoup de bons résultats, mais nous n’étions pas prêts en tant qu’équipe. Nous étions dans une position différente. Nous avions toujours notre ancienne usine. Rien n’avait vraiment changé. Je pense que nous avons grandi au cours des 12 derniers mois, et c’est ce à quoi il fait référence. Malheureusement, les résultats ne sont pas aussi bons que l’année dernière, mais c’est très souvent circonstanciel. D’autres équipes ont fait plus de progrès que nous en comparaison. Mais dans l’ensemble, il semble que nous soyons dans une meilleure situation, dans notre façon d’aborder les choses, d’en discuter, de faire des changements. Et je pense que c’est ce qu’il ressent par rapport à l’année dernière. Et oui, je pense que c’est quelque chose sur lequel il faut s’appuyer pour aller de l’avant et les résultats viendront ensuite."

En attendant des jours meilleurs, Krack veut voir son équipe bien faire ce dimanche pour l’épreuve à domicile de son patron et de son pilote.

"Nous sommes tous très excités, évidemment. Le Grand Prix du Canada est une course à domicile pour nous en tant qu’équipe, une course à domicile pour Lawrence et sa famille. C’est donc un événement important pour nous. Nous sommes tous heureux d’être ici. La météo est un peu incertaine, donc cela pourrait être une opportunité. Nous sommes donc tout à fait déterminés à transformer l’esprit positif qui nous anime à l’approche de cet événement en un bon résultat."