Aston Martin F1 : Alonso s’inquiète de F1 2026 ’trop ambitieuses’
Un gain de poids inatteignable et un moteur trop futuriste ?
Fernando Alonso espère que le Règlement Technique 2026 de la Formule 1, présenté ce jeudi, pourra aider à augmenter encore le spectacle en piste. Le pilote Aston Martin F1, qui a signé jusqu’en 2026 dans l’équipe, veut profiter de cette réglementation pour avoir des chances de succès.
"Du point de vue du pilote, ce que nous voulons, c’est juste une concurrence serrée, plus de vainqueurs de courses, des opportunités pour tout le monde" a déclaré le double champion du monde de Formule 1.
"Nous ne voulons pas d’un règne de trois ou quatre ans, où une seule équipe, un pilote ou deux pilotes peuvent gagner. Espérons donc que 2026 pourra y contribuer, car c’est la seule chose qui manque à la F1. Le reste est fantastique."
L’aérodynamique active sera une grande nouveauté sur ces monoplaces, et Alonso est curieux de savoir ce qu’en pensera le public. Du point de vue des pilotes, il s’attend à un peu plus de travail mais n’a pas de problème avec cela. En revanche, il s’interroge sur
"Cela semble compliqué. Au final ce sont les fans qui devront donner leur point de vue, je pense que pour nous c’est simplement un travail supplémentaire en travaillant sur le volant ou les différents boutons sur lesquels appuyer."
"Certes, la technologie et la complexité des voitures sont actuellement très élevées . Il ne semble pas qu’ils diminueront en 2026. Les moteurs, bien entendu, sont également très ambitieux en termes d’objectifs."
"Et peut-être que certains de ces dispositifs aérodynamiques et choses que vous devez changer dans les lignes droites et des choses comme ça ne sont que pour compenser les objectifs peut-être trop ambitieux au sujet du moteur."
Le retour du KERS en Formule 1 ?
Et puisqu’il parle d’objectifs trop ambitieux, l’Espagnol est convaincu que la réduction de poids espérée par la FIA et la FOM, qui doit faire passer les voitures de 798 à 768 kilos, ne pourra pas être appliquée dans les faits.
"Je pense qu’il est probablement déjà impossible d’atteindre les 30 kilos. Et puis si vous voulez le réduire de 30, vous devez perdre 60 kilos de la voiture actuelle, ce qui pour le moment semble probablement un objectif impossible aux équipes."
"Ils ont deux ans pour y parvenir et, comme toujours en F1, ce qui est impossible en 2024 deviendra réalité en 2026 , car il y a des gens très intelligents dans les équipes. Mais je pense que tout cela est dû à quelque chose d’autre dans la voiture."
Quant au mode Manual Override, qui remplacera le DRS sous forme d’un push-to-pass activable à n’importe quel moment, l’Espagnol est positif. Cela lui rappelle le KERS et les premières années de l’hybridation en Formule 1.
"C’était la même chose avant, quand nous avions le KERS activé pendant six secondes et que l’on devait choisir où dans les virages et dans le tour utiliser ces six secondes, et parfois, on l’utilisait à des endroits différents de la voiture qui nous précédait et vice versa."
"Et cela créait quelques opportunités de dépassement. Donc j’ai tendance à être d’accord pour donner une certaine liberté aux pilotes d’utiliser la puissance ici ou là et de créer des stratégies alternatives, que nous mettons désormais en œuvre tous aux mêmes endroits, au même moment, ce qui est un peu plus routinier."
Donner "plus de libertés" aux équipes de F1 ?
Alonso regrette que les règles ne donnent pas davantage de libertés techniques aux équipes pour offrir des possibilités d’innovation. Mais il ne semble pas réaliser que cela laisserait la place à des écarts énormes entre les équipes, et serait totalement incompatible avec le plafond budgétaire qui permet justement de resserrer les écarts.
"Je pense que cela devrait être plus facile. Peut-être qu’il faudrait une compétition plus pure et plus liée aux pilotes, à l’équipe et aux réglages spécifiques de chaque piste, rappelant le passé avec une plus grande liberté dans la conception des voitures."
"Certaines voitures de F1 avaient six roues, juste pour donner un exemple. Et sur certaines pistes, vous pouvez avoir des avantages et sur d’autres, vous savez que vous serez en difficulté. C’était pareil lorsque nous avions des pneus Michelin et Bridgestone en 2005."
"Durant une saison difficile pour Bridgestone, si les Michelin étaient meilleurs, il pouvait pleuvoir ici à Montréal et les pneus intermédiaires étaient parfaits pour Bridgestone. Et alors, toutes les voitures équipées de Bridgestone pouvaient gagner la course ou monter sur le podium."
"J’aime donc ce genre de liberté qui vous donne la possibilité de choisir quelque chose. Et ce n’est pas seulement dicté par la réglementation. Mais c’est un point de vue personnel et chacun aura le sien et je suis content, je vais m’adapter. Le plus important est que vous ayez la voiture la plus rapide. Et c’est sur cela que nous devons travailler."
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