Aston Martin F1 : Alonso a été ’fantastique’ et Stroll ’malchanceux’ cette année
McCullough prend lui aussi la défense du Canadien
Si on a moins vu les pilotes Aston Martin F1 lors des derniers Grands Prix, jusqu’à leur surprenante qualification d’Interlagos ce vendredi, c’est avant tout parce que Fernando Alonso et Lance Stroll ont bénéficié d’une monoplace bien moins performante qu’en début de saison, du moins en comparaison de la concurrence.
Pour Tom McCullough, le directeur de la performance, il n’y a aucun doute à avoir sur le duo de pilotes de l’écurie de Silverstone : ils sont très performants et ont simplement besoin d’une bonne monoplace pour s’exprimer.
"Je pense que nos deux pilotes nous ont montré que, si nous leur donnons une bonne voiture, si nous exécutons bien les opérations au cours d’un week-end, s’ils n’ont pas de circonstances malheureuses, ils peuvent nous apporter de bons points. Notre principal problème n’a pas été les pilotes cette année : nos problèmes ont été de ne pas toujours fournir une voiture assez forte et, parfois, d’avoir une défaillance ici, une décision stratégique là. Un risque en qualification ici et là qui s’est retourné contre nous."
"Fernando est nouveau dans l’équipe. C’est une force de la nature, il a été fantastique. Il nous pousse à performer. Il est très motivé. Il comprend que c’est difficile de faire ce que nous faisons. Ce n’est pas facile de développer une voiture en Formule 1 face à de très bonnes équipes, et il a été fantastique. Je ne le connaissais pas avant, mais vous travaillez en étroite collaboration avec lui et il a cette capacité à sentir la voiture, à vous dire ce qui est bon ou pas. Il faut aussi garder son calme. Je pensais que ce serait plus difficile que ça ne l’a été. Mais oui, il a été fantastique."
"Lance, nous le connaissons bien, nous le connaissons depuis quelques saisons. Il était vraiment en retrait au début de l’année. Lorsque la voiture était compétitive, il marquait des points. Il a eu, et c’est facile de dire ’pas de chance’, mais dès la troisième course, quand il a eu une panne d’échappement, il n’a pas eu les points qu’il méritait. Il y a eu pas mal de circonstances récemment. A Suzuka, nous avons eu une défaillance de l’aileron arrière, sans qu’il ne fasse de mal, mais à la fin de la journée, les jours où la voiture a pu marquer de bons points, il n’a souvent pas pu le faire, ce qui n’est pas vraiment de sa faute, donc nous savons que si nous donnons à l’un ou l’autre de nos pilotes une bonne voiture, ils nous feront marquer des points."
Stroll ’travaille dur’ et est ’très motivé’ d’apprendre d’Alonso
Alors que le directeur de l’équipe, Mike Krack, prenait publiquement la défense de Stroll malgré des performances très en retrait de celles d’Alonso, c’est désormais au tour de McCulough d’indiquer que le Canadien n’est pas aussi loin de son coéquipier que les résultats ne le laissent penser.
"En début d’année, lorsque la voiture était compétitive, c’était plus facile. Si vous êtes à deux ou trois dixièmes de votre coéquipier, ce qui était le cas de Lance au début de l’année, tout devient plus facile. Lorsque la concurrence devient plus forte et que vous êtes à un ou deux dixièmes de votre coéquipier... Fernando a eu trois ou quatre qualifications d’affilée où il a failli être éliminé pour un demi-dixième ou un dixième. Quand la compétition est aussi forte et que vous n’avez pas livré une voiture assez bonne ou que vous n’avez pas fait un travail assez bon sur le plan opérationnel, la combinaison de ces facteurs signifie qu’il est assez facile de se faire éjecter dès la Q1 ou la Q2."
"Pour ce qui est de la façon dont Lance travaille à l’usine, il entre et sort de l’usine entre chaque épreuve, il fait des simulations, il est assis avec ses ingénieurs. Le Lance que nous voyons est différent. Il travaille très dur, il est très motivé d’apprendre de l’un des meilleurs pilotes que ce sport ait jamais connu. Et c’est ce qu’est Fernando. Et, encore une fois, lors des dernières courses, il a toujours essayé de développer la façon dont il tire le meilleur parti de la voiture, des pneus, de l’aérodynamique en constante évolution dont nous disposons. C’est cette éthique de travail qui lui permet d’apprendre et de s’améliorer."
"Alors oui, il y a eu des événements où nous avons pris un risque opérationnel en qualifications, en essayant d’économiser les pneus tendres, et cela vous met sur le reculoir. Mais je pense que collectivement, en tant qu’équipe, et avec Lance, il s’agit simplement d’un processus d’apprentissage. Et je suis vraiment convaincu que ces trois prochaines courses nous permettront d’afficher une voiture un peu plus compétitive et de poursuivre sur cette lancée au début de l’année prochaine."
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