Après Portimao, Alonso recadre ceux qui ont jugé trop tôt son retour en F1
Il ne fallait pas juger après deux Grands Prix
Hors des points à Bahreïn, tout juste dans le top 10 à Imola, Fernando Alonso a connu quelques deux premiers Grands Prix relativement complexes. Les critiques ont même fusé, de manière sans doute précoce, envers lui, après sa contre-performance d’Imola ou même le samedi soir, après les qualifications à Portimao (il avait fini en 13e position quand Esteban Ocon se classait 6e).
Mais à Portimao le pilote Alpine a remis les pendules à l’heure, avec une deuxième moitié de relais exemplaire en durs et une 8e place finale. Désormais, quelques jours avant son Grand Prix à domicile à Barcelone, Fernando Alonso en profite pour recadrer certaines voix trop empressées à juger son retour au bout de deux courses…
« J’ai été le premier à admettre que je n’étais pas à 100 % à Imola, que je n’étais pas à l’aise et que j’ai probablement sous-performé. Mais il s’agissait d’une seule course et, avec cette sous-performance, j’ai terminé deux dixièmes de seconde derrière mon coéquipier. Donc ça n’est pas non plus dramatique. »
« À la fin de l’année, nous parlerons. Si je sous-performe toute la saison et que tout a été plus difficile que prévu, ok, peut-être qu’il y a quelque chose à discuter vraiment et creuser. Pour voir pourquoi c’est plus difficile que précédemment ou quelque chose comme ça pour moi. »
« Mais à Bahreïn, j’étais heureux et probablement... j’ai surperformé. À Imola, je n’ai pas été à la hauteur. Mais nous avons besoin de quelques courses pour tout régler. Et c’est aussi une coïncidence que non seulement moi, [mais aussi] quelques autres pilotes n’étaient pas totalement confiants à Imola. Certains d’entre eux ont changé d’équipe cette année. C’est une coïncidence qui a fait couler beaucoup d’encre. Mais, dans l’ensemble, je ne pense pas trop à tout ça, je ne suis pas trop inquiet. »
« Je suis à un moment de ma vie où je me sens bien et je me sens capable de conduire mieux que jamais. Mais cela ne signifie pas que vous ne rencontrez pas de difficultés en vous lançant dans une nouvelle aventure ou dans ce retour. »
« En même temps, j’ai eu un week-end où je n’étais pas totalement à l’aise à Imola et le problème est qu’en Formule 1, il y a beaucoup de médias, beaucoup d’articles et malheureusement il y a deux semaines entre les courses, parce que si les courses d’Imola et de Portimao s’étaient immédiatement suivies, on aurait beaucoup moins parlé sur moi. »
Fernando Alonso est-il pour autant toujours motivé à évoluer en F1 ? Son retour est-il un choix par défaut ? N’avait-il pas en effet quitté la F1 pour vivre d’autres aventures, aux 24 Heures du Mans, en IndyCar, au Dakar... ?
« En ce moment, je pense que la F1, surtout après la pandémie, est une série qui est plus capable de produire un bon spectacle et de produire une bonne compétition. »
« En 2018, lorsque j’ai quitté le sport, j’ai été très honnête avec tout le monde, en disant que j’avais de meilleurs sentiments ou de meilleures idées ailleurs qu’en Formule 1 et que j’avais des défis plus attrayants en WEC ou en Indy ou à Dakar que ce que la Formule 1 m’a offert à l’époque. »
« Maintenant, c’est exactement la même chose ; en 2020, lorsque j’ai pris la décision de revenir, il y avait d’autres séries sur la table et je pensais que la Formule 1 était le meilleur défi à ce moment-là et la meilleure compétition. »
« Évidemment, en IndyCar, je n’ai fait qu’une seule course, ça m’a fait du bien et ce sera toujours un beau championnat. Mais peut-être que j’étais plus attiré par la F1. Le Dakar est toujours une chose que je peux faire dans le futur. Et le WEC, je pense qu’il est dans une période de transition en ce moment avec l’Hypercar jusqu’à ce que tous les constructeurs arrivent, ils ne viennent pas avant 2023. »
C’est l’occasion pour Fernando Alonso de valider tout le travail effectué par Liberty Media, sur la nouvelle réglementation, sur les budgets plafonnés, pour améliorer le spectacle. Le pilote Alpine le sait, c’est en 2022 que son équipe pourrait d’ailleurs faire le grand saut.
« Je pense que le plafonnement des coûts, les règles de 2022, les qualifications sprint, ce sont toutes des choses qui sont là pour produire de meilleures courses et un meilleur divertissement pour tout le monde. Je suis donc heureux de toutes les choses que je vois dans ce sport. »
« Oui, 2021 est une année de préparation, c’est sans aucun doute. Nous avons compris et nous avons accepté que 2021 est une année de préparation, est une saison post-Covid avec plus ou moins des voitures similaires de l’année dernière. »
« C’est une saison pour tester des choses comme les courses sprint. C’est une saison de test en quelque sorte pour beaucoup de choses. Il peut y avoir une révolution en 2022 et c’est ce que nous voudrons en termes de lutte pour le championnat et d’autres possibilités. »
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