Après McLaren, Aston et Alpine rejettent l’idée du ‘casseur-payeur’ en F1

Une idée déjà enterrée ?

Par Alexandre C.

28 août 2021 - 12:00
Après McLaren, Aston et Alpine (…)

Introduire le principe du « casseur-payeur » fait débat en F1, depuis que la Mercedes de Valtteri Bottas a envoyé valser, au Grand Prix de Hongrie, plusieurs monoplaces dont les Red Bull.

Le principe serait de permettre aux équipes de dépasser le plafond budgétaire en tenant compte des dépenses occasionnées pour la reconstruction de châssis, suite à des crashs. Ou dans une version alternative, de faire rembourser aux équipes fautives le montant des dégâts.

Par exemple le crash de Valtteri Bottas à Imola a coûté plus d’un million de dollars, soit 0,7 % du budget de Mercedes pour l’année… et celui de Max Verstappen bien plus selon Red Bull.

Cela pose cependant un problème : comment attribuer les responsabilités des crashs ? Pour la FIA celles-ci sont toujours « prédominantes » mais partagées. D’autre part, comment bien s’assurer que les écuries de pointe ne gonflent pas le coût des crashs ?

C’est pourquoi Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, a redit son opposition à ce système trop complexe et bureaucratique.

« J’ai déjà fait connaître notre position après la course en Hongrie. »

« Le plafond budgétaire a été longuement discuté entre toutes les équipes dans le passé, je pense qu’il n’y a jamais eu de discussion sur le fait que le plafond budgétaire soit un budget sans crashs. C’est simplement à nous de nous assurer que lorsque nous débutons une saison, nous ayons un certain montant du budget réservé pour les problèmes potentiels, qu’il s’agisse d’accidents ou de problèmes de fiabilité. »

« Ensuite, vous devez gérer cela tout au long de la saison. Je pense que c’est le défi que nous devons tous relever... notre position est claire. »

Seidl a trouvé un allié en la personne de Laurent Rossi, le PDG d’Alpine. Celui-ci demande aux écuries de pointe de plutôt prévoir le budget crash avant de constater les dégâts...

« Vous devez gérer votre budget, et l’établir en fonction des crashs et des pièces de rechange, et de tout ce dont vous avez besoin pour une saison normale. »

« Je suis également d’accord sur le fait qu’essayer de faire en sorte qu’une partie soit jugée responsable, cela va être assez difficile. Nous avons vu récemment qu’il y a eu des accidents, et le jury de la FIA n’a pas encore déterminé si c’était la faute d’un pilote ou de l’autre. Cela prendrait donc une éternité pour régler les différends. Je suppose que c’est plus facile de la façon dont le règlement a été conçu et nous devrions continuer comme ça. »

Lance Stroll était lui aussi en cause au Hungaroring puisqu’il a causé les éliminations de Charles Leclerc et de Daniel Ricciardo. Pour autant Otmar Szafnauer, chez Aston Martin F1, rejoint l’avis de ses deux homologues.

« Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup plus à dire. En dehors du fait que nous avons eu de longues discussions sur ce sujet avant même que le plafond budgétaire ne soit finalisé. »

« Tout le monde était d’accord à l’époque pour dire que les dégâts causés par les collisions ne pouvaient pas être planifiés de manière spécifique ou précise, mais qu’il fallait prévoir une sorte d’allocation dans chaque équipe avant le début d’année. Et c’est exactement ce que nous devrions faire à l’avenir. Et si vous prévoyez une marge trop importante, alors tant mieux. »

« Mais pour ce qui est d’essayer de déterminer qui est le coupable, presque à chaque accident, tout le monde se montre du doigt. Nous devons donc laisser les choses telles qu’elles sont. »

Aston Martin F1 Team

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