Après l’accident de Stroll, Norris demande un autre vibreur
Le dernier virage de Singapour est-il inutilement dangereux ?
Lando Norris était le premier pilote à arriver sur les lieux de l’accident de Lance Stroll hier, alors que la voiture du pilote Aston Martin F1 n’était même pas immobilisée. Le Britannique reconnait qu’il a eu peur quand il a vu le Canadien revenir vers la piste et des débris lui arriver dessus.
"Je suis arrivé avant les drapeaux jaunes, donc je n’ai rien vu ni su jusqu’à la sortie du virage" a déclaré Norris. "On pouvait voir la fumée à la sortie du virage, mais il était impossible de savoir ce qui se passait."
"Il tournait encore sur lui-même et revenait un peu sur la piste, alors j’ai freiné assez rapidement parce que je ne savais pas s’il allait traverser nettement ou quoi, mais il y avait beaucoup de débris et un pneu, alors j’ai baissé un peu la tête juste au cas où."
Norris apprécie la sécurité des F1 actuelles : "Le plus important, c’est qu’il s’en soit sorti, car c’était un gros crash. Si vous avez un accident à cet endroit, ce sera un accident assez violent, alors le fait qu’il soit sorti aussi rapidement est un bon signe."
Un mauvais vibreur dans le dernier virage
Norris pointe du doigt le vibreur et sa physionomie, qui déséquilibre énormément les voitures. Selon lui, placer un tel vibreur en sortie de virage rapide est une source d’accidents potentiels.
"Je ne sais pas s’ils peuvent apporter une petite amélioration à la piste pour l’année prochaine parce qu’il y a une sorte de creux ou quelque chose comme ça, pas assez lisse, et je pense que tout le monde a un peu peur de le passer à fond."
"Il y a eu plusieurs cas où, dès que vous le faites, vous devez presque relâcher l’accélérateur et interrompre le tour parce que vous essayez de vous engager et vous allez finir par faire ce que Lance a fait."
"Du point de vue de la sécurité, je ne pense pas que ce soit le meilleur vibreur qui soit en sortie de virage, ni qu’il soit à la hauteur de ce qu’il devrait être. C’est peut-être quelque chose à étudier pour la saison prochaine."
La rigidité des F1 joue-t-elle un rôle ?
Norris ne pense pas que la rigidité des F1 répondant au règlement 2022 soit à blâmer sur cet incident, mais il pense toutefois que compte tenu de la forme du vibreur, le fait que les suspensions soient aussi dures a pu jouer un rôle aggravant.
"Je ne sais pas ce que c’est vraiment, ni à quoi ça ressemble, ni quoi que ce soit d’autre. On a l’impression qu’il y a une bonne bosse ou que le reste de la piste est un peu plus bas, comme si le vibreur était un peu plus bas que l’asphalte."
"On a donc l’impression que lorsque l’on passe dessus au début, tout va bien, mais qu’ensuite, en essayant de revenir sur la piste, la voiture est vraiment déstabilisée. Dès qu’il y a une bosse, vous touchez le sol et c’est fini, vous avez touché le fond et vous perdez complètement la voiture. Je dirais donc que ce n’est pas de sa faute."
"C’est une chose connue parce que vous savez que si vous heurtez le vibreur, des choses comme ça peuvent arriver. Mais il est évident que c’est le règlement qui veut que les voitures soient basses et rigides. C’est ce que nous faisons de nos jours."
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