Alpine F1 : Prost dénonce Rossi, qui veut avoir la vedette
Il déplore "un manque de respect" et "beaucoup de jalousie"
Après sa réaction hier soir sur les réseaux sociaux concernant son départ d’Alpine F1, qui aurait normalement dû être annoncée de manière plus respectueuse selon lui, le quadruple champion du monde en a dit plus dans les colonnes du journal L’Equipe.
Le Français vise clairement le PDG d’Alpine, Laurent Rossi, à qui il reproche de vouloir tout diriger seul. Prost explique comment sa position au sein d’Alpine a changé après l’arrivée de Rossi en 2021.
Il s’est vu offrir la chance de devenir président de l’opération F1 d’Alpine par Luca De Meo fin 2020, Marcin Budkowski prenant la direction de l’équipe et Cyril Abiteboul gérant la marque.
Cependant, avec Rossi nommé à son poste de direction quelques mois plus tard, Prost a finalement continué en tant que conseiller, et le Français a fait valoir que les anciens de l’équipe avaient été progressivement mis de côté.
"J’accepte le changement, car vous n’êtes pas obligé de faire la F1 de la même manière tout le temps. Vous pouvez le faire différemment, et c’est ce que nous avons fait tout au long de l’année dernière," confie Prost.
"Mais pour moi, c’est devenu trop compliqué. Je n’étais plus impliqué dans les décisions, pourtant je devais continuer à porter la parole officielle. Même en tant que membre du conseil d’administration, j’apprenais certaines décisions à la dernière minute."
"C’est une question de respect. Les relations devenaient de plus en plus compliquées. Je sentais qu’il y avait beaucoup de jalousie."
Rossi veut avoir la vedette dans l’équipe
Prost souligne alors que "Laurent veut être seul, ne se laisser influencer par personne. En fait, il m’a dit lui-même qu’il n’avait plus besoin de conseiller. Il m’a quand même proposé un contrat à Abu Dhabi, ce que j’ai refusé."
"Laurent veut avoir la lumière. Ce qui m’intéresse, c’est le challenge de faire partie d’une équipe et d’être impliqué dans certaines décisions. J’étais volontairement très en retrait et j’ai eu beaucoup d’influence de manière discrète, malgré certains choses avec lesquelles je n’étais pas d’accord, que je gardais pour moi."
Le départ de Prost fait suite à la confirmation récente que Budkowski a quitté son poste de directeur exécutif, et bien qu’il comprenne que le changement est parfois nécessaire, il ne veut pas que le travail de ces dernières années soit oublié.
"Personne n’est indispensable, et bien sûr je ne le suis pas plus que n’importe qui d’autre," poursuit Prost.
"Mais il ne faut pas oublier que tout ce qui se fait aujourd’hui et pour 2022 a été lancé il y a deux ou trois ans. Le management d’aujourd’hui, vous le savez aussi bien que moi, ne se jugera que dans une ou deux saisons, pas avant. Alpine a sans doute été la première à s’intéresser aux évolutions réglementaires."
"L’équipe va repartir avec de nouveaux visages. Pourquoi pas ? Otmar [Szafnauer, ancien directeur d’Aston Martin], s’il vient, je l’aime bien. Mais il ne faut pas oublier tout le travail effectué par tous les gars à Viry (moteur) ou à Enstone (châssis), qui travaillent dur sur ce projet."
"Je n’ai rien contre le changement, mais ce que je n’apprécie pas, c’est le relationnel et le manque de respect envers les gens. J’aime l’aspect humain."
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