Alpine F1 : les ‘trois dixièmes’ qui peuvent tout changer
Pour rejoindre Aston, Ferrari et Mercedes
Alpine est pour le moment la 5e force du plateau : l’équipe française n’a en effet pas su faire le bond de géant qu’a effectué Aston Martin F1 pendant l’hiver.
Pas catastrophique, pas mirobolant non plus : c’est ainsi le bilan provisoire que l’on pourrait faire de ce début d’année.
Otmar Szafnauer, le directeur d’écurie, voit-il le verre à moitié plein ou vide ? Alpine n’aurait-elle pas pu ou dû progresser plus franchement pendant l’hiver ?
« Je suis satisfait de certains aspects de cette année. »
« Nous avons maintenant analysé notre compétitivité relative et nous avons progressé par rapport à Ferrari et Mercedes jusqu’à présent. »
« Nous avons perdu un peu de terrain par rapport à Red Bull et l’équipe qui a fait le plus de progrès et contre laquelle nous courons – ou contre laquelle nous courrons à l’avenir, espérons-le - est Aston Martin. Nous avons donc fait du bon travail pendant l’hiver. Cela aurait pu être mieux, mais nous n’avons pas encore tout optimisé. »
« Nous avons fait une bonne course en Australie, on était cinquième jusqu’à la fin... puis il y a eu un drapeau rouge, et nous avons perdu un tas de points. La bonne nouvelle, c’est que la compétitivité était meilleure lors de la dernière course, la mauvaise, c’est que nous n’avons obtenu aucun point. »
« Pour moi, la chose la plus importante est la compétitivité. Tant que nous aurons une voiture compétitive, les points viendront. »
« Mais nous ne sommes pas tout à fait là où nous voulons être. »
Otmar Szafnauer rappelle aussi que le bond en avant d’Aston Martin F1 fausse les comparaisons avec l’an dernier.
« Pour moi, si vous vous battez pour la quatrième place cette année, vous vous battez pour la deuxième place. Nous devons donc nous hisser au niveau de Mercedes, Aston et Ferrari... Je pense que ces trois-là se battent vraiment pour la deuxième place du classement des constructeurs. »
« Et si nous pouvons trouver, comme je l’ai dit, trois ou quatre dixièmes plus vite que les autres, alors nous serons aussi dans la lutte. Et c’est ce qui doit être et reste notre objectif aujourd’hui, alors que nous n’avons que trois courses derrière nous et qu’il en reste 20 à disputer. »
L’an dernier, Alpine avait été une des équipes progressant avec le plus d’efficacité dans la course au développement. En sera-t-il de même cette année ? C’est l’espoir de Szafnauer.
« Nous devons donc mieux développer que nos concurrents. Notre courbe de développement doit être un peu plus raide que celle des autres, afin que nous puissions rattraper les trois ou quatre dixièmes de retard. »
« Et je sais que tout le monde le dit aussi. J’ai vu Mercedes dire la même chose. Pour qu’ils puissent rattraper Red Bull, il faut que leur courbe de développement soit plus raide. »
« C’est donc ce que nous essayons tous de faire. Et quelqu’un y parviendra. J’espère simplement que ce sera nous. Et nous travaillons dur pour faire en sorte que ce soit nous. »
Otmar Szafnauer satisfait de l’adaptation de Pierre Gasly
Pour marquer des points, Otmar Szafnauer peut compter sur deux pilotes compétitifs avec Pierre Gasly et Ocon.
Mais le nouveau venu Gasly n’a-t-il pas encore beaucoup de potentiel à trouver, pour être au maximum de ses capacités ? Comment se passe son intégration dans l’équipe ?
« Il est très, très proche d’y être mais je pense qu’il y aura des gains marginaux encore à trouver. Ce n’est pas qu’il n’est pas en harmonie avec la voiture, mais en F1, vous devez tout faire correctement. Et cela ne peut pas se faire en trois courses. »
« Vous passez toute votre carrière chez Red Bull, AlphaTauri ou Toro Rosso, dans cet environnement, puis vous passez à un environnement différent. »
« Oui, nous sommes, Alpine et Red Bull, tous les deux en F1, nous avons tous les deux des objectifs similaires, gagner des courses. Et nous avons tous les deux des voitures qui respectent les règlements techniques, et nous respectons les règlements sportifs et financiers. »
« Cependant, il y a des tas et des tas de différences avec lesquelles il faut du temps pour se sentir à l’aise à 100 %. Pierre n’a donc pas fini de faire parler de lui. »
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