Alpine F1 : Le moteur est ’à un dixième des meilleurs’ dans l’A523

Rossi explique que l’intégration fait gagner des dixièmes

Par Emmanuel Touzot

11 mars 2023 - 09:17
Alpine F1 : Le moteur est 'à (...)

Alpine F1 a lancé un nouveau moteur l’année dernière, et celui-ci est désormais bien éprouvé dans l’A523, mieux conçue autour du bloc propulseur. Laurent Rossi, le PDG d’Alpine, explique que les progrès sont satisfaisants, et que l’intégration est meilleure cette année.

"C’est certainement mieux que ce que nous avions, pour être honnête avec vous" a déclaré Rossi dans le podcast officiel de la Formule 1, Beyond the Grid.

"J’aime à dire qu’on ne gagne pas un championnat uniquement grâce au moteur, mais qu’on le perd certainement. Et le déficit de performance que le moteur générait les années précédentes nous empêchait d’imaginer mieux qu’une cinquième place."

"Nous perdions en fait trois à cinq dixièmes de tour à cause du moteur. Ce n’est pas parce que le moteur n’était pas assez bon en soi que son intégration n’était pas parfaite, mais parce qu’il n’était tout simplement pas optimisé. Je veux dire que Viry est tout à fait capable d’extraire autant de puissance qu’il le souhaite du moteur."

"Mais l’intégration des deux n’était pas parfaite. La nouvelle est définitivement plus proche de la compétition. Je pense que nous sommes à un dixième des meilleurs. C’est donc suffisant, car n’oublions pas qu’il nous reste une seconde pour rattraper Red Bull ou quelque chose comme ça."

Fournir une autre équipe amène "le chaos"

Alpine est le seul motoriste qui n’a qu’une équipe à fournir, en l’occurrence la sienne. Il est parfois dit que ne pas avoir de client est un handicap, mais Rossi révèle que c’est parfois un inconvénient.

"Non, ce n’est pas indispensable. C’est une bonne chose, mais ce n’est pas indispensable. C’est uniquement parce que nous sommes passés par là dans le passé et que j’ai écouté les personnes qui ont vécu cette expérience."

"C’est une taxe pour les équipes, parce que chaque fois que vous avez un problème, chaque fois que tout va bien, c’est un long fleuve tranquille. Dès qu’un problème survient, c’est la pagaille. C’est le chaos. Vous devez avoir votre propre équipe qui se concentre sur le client parce que c’est lui qui paie."

"Vous devez donc résoudre leurs problèmes. Et si vous êtes un peu différent en termes de définition, de définition technique, vous devez vous diviser en deux, ce qui rend très difficile le soutien des deux équipes, à moins que vous ne soyez entièrement structuré pour cela. Mais c’est très difficile."

"Il était donc plus important pour nous de nous ressaisir, de nous retourner, de nous restructurer, de nous servir d’abord, ce que nous faisons enfin aujourd’hui. Et vous l’avez vu lors du test. Nous faisons ce que nous avons à faire, nous nous occupons de nos propres problèmes."

Où en est la réflexion d’Alpine F1 ?

La réflexion d’un futur client est toutefois en cours : "Nous arrivons enfin à un stade où nous pouvons nous gérer correctement et commencer à nous intéresser à d’autres équipes, potentiellement des équipes de clients. Mais ce n’est pas indispensable."

"C’est une bonne chose pour nous parce que, bien sûr, si vous allez sur un circuit comme Bahreïn et que vous avez trois fois plus de moteurs en marche que Mercedes, par exemple, vous aurez trois fois plus de données."

Mais avec cet avantage vient aussi un inconvénient : "Mais vous aurez aussi trois fois plus de problèmes. Vous devrez donc décider, attention à ce que vous souhaitez, n’est-ce pas ? C’est à vous de décider pour nous. À ce stade, nous commençons à penser que nous pourrions le faire, mais en avons-nous besoin ? Pas nécessairement."

Alpine F1 Team - Renault

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