Alpine F1 : Laurent Rossi s’explique sur son coup de gueule
"C’était simplement un rappel pour eux qu’ils ont des objectifs"
Laurent Rossi, le PDG d’Alpine, avait poussé un grand coup de gueule dans les médias au moment de Miami, concernant les performances de son équipe, notamment au niveau opérationnel.
En première ligne, Otmar Szafnauer, le responsable selon Rossi de toute la structure et de son fonctionnement. Cela a pu laisser supposer qu’il était dans le collimateur du Français mais Rossi explique comment il faut percevoir les choses, après le podium obtenu à Monaco.
"Je me dois de souligner que j’ai également envoyé ce message (paru dans les médias) aux gens individuellement. La chose que vous oubliez, c’est que je ne suis pas le directeur de l’équipe. Donc, je ne passe qu’une petite partie de mon temps en F1 à dessein, car j’ai en fait un ensemble de managers très compétents à la tête d’Alpine F1. Donc je leur ai dit plusieurs fois ce que je pensais."
"Et puis des journalistes, des investisseurs, des gens du monde extérieur m’ont demandé si j’étais satisfait ou non de cela, et quel était mon diagnostic, donc je dois aussi le dire. Donc vous pensiez que ce message s’adressait à mon équipe, il s’adressait presque autant au monde extérieur qu’en interne."
"N’oubliez pas, nous faisons partie d’un groupe coté en bourse. Nous avons plein de partenaires, de sponsors. Et ils se demandent parfois si, a priori, l’équipe va dans le bon sens. Et donc il faut aussi pour leur envoyer un message rassurant qu’il y a quelqu’un là-bas qui sait que c’est en deçà de nos ambitions."
Et qu’en est-il d’Otmar Szafnauer, qui semblait clairement visé ?
"Cela a été perçu comme ça, qu’Otmar était menacé. Mais c’est simplement un rappel à tous les responsables, Otmar étant le plus haut responsable, mais certainement pas le seul. Otmar ne conçoit pas la voiture, ne la fait pas fonctionner, c’est l’homme qui orchestre tout."
"C’était donc simplement un rappel pour eux qu’ils ont des objectifs, et ils vont être évalués par rapport à ces objectifs. C’est aussi simple que cela. Je n’allais pas licencier Otmar après avoir dit cela juste après une course."
"C’était aussi destiné à tout le management. Et comprendre que le monde a les yeux rivés sur eux, pas seulement sur moi. Je parlais autant à mes sponsors ou investisseurs et actionnaires qu’en leur nom. On m’a demandé de poser un diagnostic, je l’ai fait."
La forme et le ton du message, critiquer ainsi sa propre équipe en public, n’a toutefois pas été bien perçue.
"Je ne sais que dire. Je pouvais voir que c’était perçu très différemment selon les endroits. Aux États-Unis, il a été bien accueilli, en France, il a été bien accueilli, au Royaume-Uni, peut-être un peu moins."
"Ça va, tant que ça produit de l’effet. L’équipe sait ce que je pense d’elle. Je leur ai dit maintes et maintes fois, j’ai une haute opinion de ceux qui travaillent chez Alpine F1. Dans mon interview, j’ai même dit que je savais de quoi cette équipe était capable. Ils l’ont montré l’année dernière. J’étais juste déçu. Alors vraiment, c’était un message très simple que n’importe qui pouvait comprendre, parce qu’on me demandait juste pourquoi nous en sommes là et pourquoi ce n’était pas satisfaisant."
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