Alonso : Une F1 rapide, la seule chose qui manque à Alpine
L’Espagnol revient sur son retour et la compétitivité de son équipe
Avant d’aborder la dernière partie de la saison, hors d’Europe, Fernando Alonso a fait le point sur la saison 2021, celle de son retour en Formule 1.
L’Espagnol répète clairement que "sans les changements pour 2022, je ne serai pas revenu" mais 2021 a-t-elle été à la hauteur de ses attentes ?
"Cela s’est passé comme je m’y attendais. Je savais à quelles difficultés je devais faire face. Nous l’avons vu au retour de Michael. Après avoir conduit tant de voitures différentes, je n’étais pas sûr de ce que ce serait à nouveau dans une voiture de Formule 1. Je dois toujours être au top. Les gens attendent ce petit plus de moi. Si je fais comme mon coéquipier, c’est normalement perçu comme une déception."
"Cela crée de grandes attentes pour moi en tant que personne. Néanmoins, je suis content du retour. Le défi était de s’adapter mentalement et physiquement à ces voitures. Après deux ans mon cou n’était plus habitué à la tension et je n’ai plus 20 ans. J’ai dû mettre en faire plus par rapport à ce à quoi j’étais habitué."
"Le but est de gagner et d’être compétitif. Je ne serai jamais content de 7e ou 8e places. L’espoir est sur 2022. Mais McLaren, Ferrari et bien d’autres espèrent également cela. C’est la tâche qui n’est pas encore accomplie dans ce retour. Nous y travaillons."
Alpine F1 a déjà réussi à gagner avec Esteban Ocon en Hongrie...
"Je suis content car célébrer une victoire était bon pour le moral de l’équipe. Nous avons prouvé que lorsque nous avons le package, nous sommes prêts à rouler devant. Les arrêts aux stands et la stratégie étaient bons. C’était un bon test sous pression. Mon rôle est plus de motiver tout le monde. Et en utilisant mon expérience pour souligner les domaines où nous pouvons nous améliorer. Notre travail sur la piste est de constituer une équipe capable de remporter un championnat du monde. L’autre est la performance en usine, qui nous échappe un peu. Ce qui vient de la soufflerie, de nos designers. Nous leur faisons confiance."
Alonso a mentionné Schumacher. Quand il est revenu, beaucoup ont dit qu’il n’était plus aussi bon qu’avant...
"Je dirais que je suis aussi bon ou un peu moins bon qu’en 2018. Je ne suis pas 100% satisfait de ma performance, surtout le samedi. Il m’est encore difficile de comprendre où se situe le pic de performance du pneu. Si vous faites une préparation différente sur le tour de chauffe, ou si vous rencontrez du trafic, le pneu semble se comporter différemment dès que vous poussez et démarrez le tour. Je n’ai pas encore tout compris. Je dirais que je suis à 95 pour cent. A part ça, je suis bien !"
Alonso n’a pas été impliqué dans le développement de la voiture 2020-2021. Est-ce pour cela qu’il n’est qu’à 95 % ?
"Je pense que oui. Une partie des 95% est le temps que j’ai passé à faire de l’exercice. Il me manque deux années où les pneus se sont encore développés. Deuxièmement, il y a un manque de confiance dans le retour d’information de la direction. C’est mieux après Bakou, mais je ne faisais pas partie du projet de développement depuis le début. Je me suis juste un peu adapté. J’espère que ça ira mieux l’année prochaine. Les voitures seront également complètement différentes à conduire. Peut-être que l’ensemble des pilotes devront réaligner leur style. J’espère pouvoir en profiter."
"Je ne pense pas que les pilotes auront plus d’impact cependant sur les F1 de 2022," ajoute l’Espagnol.
"Nous recevons des informations des équipes, elles travaillent dur sur la voiture chaque semaine, chaque mois. Les ingénieurs trouvent différentes manières de développer la voiture, découvrent de nouvelles choses qu’ils n’auraient peut-être pas prévues auparavant. Un point d’interrogation plane sur tout. Le pilote ne peut pas dire grand-chose pour le moment. Même les ingénieurs ne savent pas exactement où aller. Ils cherchent le chemin. Pour les pilotes, les trois premiers mois de 2022 seront importants. Nous devons aller plus dans le simulateur, plus à l’usine, et généralement faire plus de choses que dans un hiver ordinaire, car c’est nouveau pour tout le monde."
A Monza, le pilote Alpine F1 avait dit que sa F1 était la 7e du plateau mais que son équipe était la meilleure. Alpine F1 est-ett déjà au top sur le plan opérationnel ?
"Je pense que oui. AlphaTauri est clairement plus rapide que nous avec Gasly. Encore plus rapide que Ferrari, je dirais. Aston Martin est un peu plus rapide selon le tracé. Nous avons donc la sixième ou la septième voiture la plus rapide. Et pourtant on marque des points tous les dimanches. Cela ne peut que signifier que l’équipe fait de son mieux en course. La préparation est bonne. Aucune erreur - des pilotes, des stratèges, lors des arrêts aux stands, lors du choix des pneus. Les quatre ou cinq dernières années sans être aussi compétitifs ont été une école. Les difficultés vous font grandir plus vite. Croisez les doigts pour qu’une voiture compétitive sorte de l’usine en 2022. C’est la seule chose qui nous manque."
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