Alonso, un pilote de F1 politique, qui veut ‘toute l’attention sur lui’ pour Trulli
Son ancien coéquipier chez Renault s’exprime
Jarno Trulli a accompagné les deux premières années de Fernando Alonso chez Renault, en 2003 et 2004 ; bien vite, le talent de l’Espagnol a éclipsé celui du pourtant rapide Italien.
Plus de quinze ans plus tard, Fernando Alonso est toujours dans la discipline, et toujours à Viry et Enstone, dans l’équipe aujourd’hui renommée Alpine F1. A presque 40 ans, le double champion du monde peut-il cependant être au même niveau que durant l’ère faste des années Renault ?
Trulli (46 ans aujourd’hui), qui est resté en contact avec Fernando Alonso, a confié son sentiment au podcast "Beyond the Grid". Et il est très positif et prometteur pour Alpine.
« J’ai parlé avec Fernando récemment, et je dois dire quelque chose : Fernando, comme je l’ai dit, a 10 ans de moins que moi [7], donc c’est déjà une bonne chose pour lui. Mais Fernando, contrairement à moi, dans sa tête, il a toujours envie de piloter. »
« Il n’a rien d’autre en tête que ça. Je ne le vois pas échouer dans ce qu’il va faire, et il est encore très en forme. »
Pour Trulli, ce qui pourra gêner Fernando Alonso, ce n’est pas son âge, mais bien la performance pure de sa monoplace.
« Le grand point d’interrogation n’est probablement pas de savoir à quel point Fernando sera bon ; le vrai point d’interrogation sera de savoir à quel point sa voiture sera bonne afin de mettre Fernando en position de se battre pour les meilleures places. J’ai très peu de doutes sur Fernando, simplement parce que j’ai pu le voir encore extrêmement motivé. »
« Croisons les doigts et espérons que [Alpine] pourra livrer une voiture suffisamment bonne pour donner à Fernando la chance de prendre plaisir durant les Grands Prix pour 2021. »
Si Fernando Alonso est un coéquipier redoutable, pour Trulli ou les autres, ce n’est pas simplement en raison de son talent pur. C’est aussi parce qu’il est un animal politique.
« Fernando fait partie de ces pilotes qui jouent à des jeux mentaux et qui font de la politique dans leur équipe. Mais c’est aussi le propre d’un pilote, d’un pilote de haut niveau qui veut finalement être au sommet de l’équipe et être le numéro un. Je ne lui en veux donc pas. »
« Je ne suis pas comme lui ; je préfère toujours faire mes preuves par des résultats plutôt que par la politique. Et probablement, c’était l’une de mes erreurs. Bien sûr, il a toujours essayé de tirer le meilleur de l’équipe et de la politique au sein de l’équipe, pour lui-même. Il veut centrer toute l’attention sur lui, et vous devez vous attendre à ça de la part du meilleur pilote de toute façon... il veut toute l’attention pour lui. »
En définitive Trulli (aujourd’hui vigneron) estime que ce n’est pas en raison d’une différence de talent qu’il a pu être battu par Fernando Alonso à Enstone.
« Je pense qu’il y a très peu de personnes qui ont été plus rapides que moi, probablement sur un tour de qualification. Je pense que Fernando l’a probablement admis il y a quelques années, [comme l’ont fait] de nombreux autres pilotes. »
« Mais malheureusement, on ne gagne pas les courses le samedi, il faut aussi battre les autres pilotes ! »
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