Alonso tient à prouver qu’il ’apporte encore quelque chose à la F1’
"Les gens doivent réaliser à quel point j’aime ce sport"
Au Grand Prix du Canada, Fernando Alonso parvenait à hisser son Alpine F1 en première ligne après avoir brillé en qualifications sur piste mouillée. C’était la première fois depuis l’Allemagne en 2012 que l’Espagnol partait d’aussi haut sur la grille de départ.
Cette performance permettait au double champion du monde de prouver qu’à bientôt 41 ans, il n’avait toujours rien perdu de son coup de volant. Et c’était l’occasion, aussi, de montrer aux sceptiques qu’il avait toujours bel et bien sa place en Formule 1.
"Ce n’est pas comme si les gens se demandaient ’qui est ce type ?’ Mais vous savez, ils se disent ’qu’apporte-t-il au sport ?’ Et avec des weekends comme celui du Canada, ou la seconde partie de la saison dernière, je pense qu’ils voient que j’apporte toujours quelque chose à la discipline," a déclaré Alonso à The Race.
"Je sais qu’une première ligne n’est pas le bout du monde et j’ai déjà été dans cette position à quelques reprises par le passé. Mais cela signifiait beaucoup car lorsque vous décidez de revenir, vous devez à nouveau vous passer de certains éléments de votre vie : la famille et les amis. Et vous êtes pleinement dédié à votre travail : les voyages, l’aspect physique, l’aspect mental et vous ressentez toute la pression qu’il y a sur vos épaules. Parce que vous êtes Fernando Alonso, et parce que les gens regarderont si vous performez."
"Et je sais qu’il y a des exemples du passé avec des gens qui revenaient, Kimi (Raïkkönen) ou Michael (Schumacher), et qu’ils étaient peut-être... nous avions tous le sentiment qu’ils n’étaient plus les mêmes qu’avant. Je ne voulais pas de la même chose pour mon retour, et je pense que j’y parviens plus ou moins. Je suis le même qu’avant. Et c’était important pour moi. Même si je sais au fond de moi que je suis le même, je dois le prouver régulièrement et des weekends comme celui du Canada aident à avoir ce sentiment dans le paddock."
"Je me sens rapide, sinon je ne serais pas revenu en F1"
Si Fernando Alonso n’a donc jamais douté de ses capacités au moment de revenir en F1, il reconnait que son âge l’oblige à constamment faire ses preuves auprès du public et des médias.
"Vous êtes au courant des choses et de l’opinion des gens. Vous devez faire des centaines d’interviews, et ils vous demandent toujours ’comment vous sentez-vous à 40 ans et êtes-vous toujours le même qu’avant ? Et quelle est l’ambition ? Vous êtes de retour à 40 ans, est-ce pour le fun ou vous sentez-vous réellement rapide ?’"
"Ce n’est pas que vous vous énervez mais... bien sûr que je me sens rapide. Si ce n’était pas le cas, je ne serais pas revenu."
"Puisque je vais fêter mes 41 ans en Hongrie, mon âge sera le sujet de discussion principal ! Mais je ne me sens pas différent de l’année dernière lorsque j’avais encore 39 ans."
"50% du public actuel n’a jamais vu Alonso se battre pour la victoire"
Alors que son dernier titre de champion du monde remonte à 2006 et sa dernière victoire en Grand Prix à 2013, Fernando Alonso est conscient du fait que le jeune public de la Formule 1 n’est pas forcément bien informé sur ses accomplissements du passé.
"Il y a une toute nouvelle génération de fans qui n’était pas là en 2006 lorsque je remportais le championnat, ou même en 2012 lorsque je me battais pour le titre avec Ferrari. Il y a actuellement 50% de nouveaux spectateurs, et ils n’ont jamais vu Alonso se battre pour des podiums et des victoires."
L’Espagnol aimerait que ce nouveau public le voit comme "un combattant, quelqu’un qui n’abandonnera pas facilement. Et qui essaie de performer au maximum lors de chaque séance d’essais libres, qualifications, course et ce avec n’importe quel type de condition météo et quel que soit la position pour laquelle il se bat. Ca peut être pour la victoire comme pour une 12e place. C’est important pour moi que les gens réalisent à quel point j’aime la compétition et ce sport."
"Je pense que la perception que les gens ont de moi a changé avec le temps. En 2007, on me voyait peut-être comme un pilote froid. Mais ça a changé lorsque j’ai rejoint Ferrari, j’étais très bien intégré au sein d’une écurie latine ou ce genre de choses."
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