Alonso était moins ‘émotionnel’ que Schumacher selon Briatore
Il revient sur les zones d’ombres du Kaiser
Flavio Briatore a eu le privilège de diriger, durant sa carrière, chez Benetton, Michael Schumacher, qui a remporté avec lui deux titres pilotes, en 1994 et 1995.
Qu’est-ce qui faisait de Michael Schumacher un pilote si spécial, une légende du sport ? Interrogé récemment dans le podcast "Beyond the Grid", Briatore en a dit un peu plus sur le Kaiser…
« Michael, c’est quelqu’un de spécial, un peu comme un Messi ou un Cristiano Ronaldo spécial. C’est une personne spéciale aussi, car ce n’était pas seulement un pilote formidable, il motivait tout le monde aussi. Il était là à parler avec les ingénieurs, il passait du temps avec eux, il passait beaucoup de temps à l’usine, sans que ce soit prévu par l’agenda. »
« Tous les ingénieurs, tous les mécaniciens faisaient le maximum pour que chaque pièce soit finie ou livrée à temps. C’était de genre de motivation que nous avons chez Benetton, tout le monde poussait pour Michael. Michael motivait les gars sur la piste, sur les circuits, mais aussi à l’usine. »
Michael Schumacher a pourtant eu ses zones d’ombres : à Adelaïde, en 1994, quand il s’accrocha avec Damon Hill – dans une manœuvre très controversée ; à Jerez, en 1997, plus encore, quand il rentra délibérément dans Jacques Villeneuve, mouvement pour lequel l’Allemand fut lourdement sanctionné. Que pense Flavio Briatore de ces zones d’ombre ?
« Damon Hill, c’est lui qui a perdu la course [à Adelaïde en 1994]. C’était la faute de Damon, pas de Michael. »
« Michael méritait de gagner, parce que c’était le meilleur pilote et il avait la meilleure voiture. Tout le monde a essayé de nous faire perdre le championnat, sans succès. Si vous trichez, après-coup, tout le monde le sait. »
« Michael était quelqu’un de très, très compétitif. Il était un pilote très agressif. Et parfois, il commettait aussi des erreurs. Avec Villeneuve, c’était une erreur, car ce n’était pas du tout nécessaire. Vous avez des styles différents. Les gens se plaignaient de Jos Verstappen mais pour moi, c’est le pilote parfait à mettre dans la voiture. »
« La F1, c’est un sport de gladiateurs, c’est le pinacle du sport automobile, etc. Et parfois, c’est un sport très dangereux, mais les gens l’adorent, vous avez des accidents, des combats entre pilotes, cela fait partie du jeu. Si toutes les courses sont propres… vous recherchez des controverses, tout le temps. Si vous gagnez une course facilement, tout le monde s’en moque. »
Durant sa carrière, Flavio Briatore a pu également diriger Fernando Alonso, chez Renault (photo). La question est dès lors inévitable : qui est le meilleur, entre Fernando Alonso et Michael Schumacher ?
« Qui est le meilleur, Messi ou Ronaldo ? Je ne le sais pas. Peut-être que Fernando... il est Espagnol, mais il est moins émotionnel que Michael. Michael avait une formidable relation avec les ingénieurs, il poussait tout le monde, à ses limites. Mais Fernando aussi. »
« Fernando, c’est un rottweiler. Il n’abandonne jamais. Pour moi, à Imola, en 2004… Fernando avait gagné la course, Michael avait fini 2e. Vous avez vu ces deux champions se battre, Michael était dans la boîte de vitesses de Fernando, aucun pilote n’a fait d’erreur. Cette course est resté dans mon esprit. Pour moi, c’étaient des pilotes très similaires. »
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