Alonso a ’déconnecté son sens de la justice et de l’équité’ en F1
"J’ai accepté des choses que j’ai fini par ne plus accepter"
Fernando Alonso révèle qu’il a appris à comprendre la Formule 1 et son fonctionnement au fil des ans et de ses expériences. Le pilote Aston Martin F1 atteint 400 Grands Prix ce week-end, mais tout ne commence pas parfaitement.
Il est en effet absent de la journée médias car il ne se sent pas en forme et veut se reposer pour revenir au volant demain. L’Espagnol explique par ailleurs que durant sa carrière, il a fait l’effort d’accepter certaines choses, et s’est finalement lassé lorsqu’il a décidé de prendre sa première retraite.
"J’ai évolué, j’ai appris des choses, j’ai accepté des choses que j’ai fini par ne plus accepter à certains moments de ma carrière" a-t-il déclaré à la chaîne officielle de la F1. "J’ai un sens de la justice et un sens de l’équité que vous devez déconnecter si vous êtes en Formule 1."
"Il n’y a pas d’équité ici, il n’y a pas de justice parfois, et vous devez faire avec les choses uniques de ce sport. Il y a beaucoup de politique, beaucoup d’intérêts. Il y a des décisions qui ne sont peut-être pas aussi importantes dans le domaine du sport. Le contexte est différent et il faut l’accepter."
"Si vous voulez faire partie du cirque, vous devez accepter certaines choses. Si ce n’est pas le cas, il faut trouver une autre catégorie. C’est exactement ce que j’ai fait en 2018. Je n’étais pas heureux avec moi-même, je n’appréciais pas la Formule 1 à ce moment-là."
"Pas seulement en piste, mais aussi hors piste, avec la domination de Mercedes. J’ai pensé que c’était le moment et j’aimais toujours le sport automobile, j’aimais toujours conduire des voitures, alors je voulais essayer l’Indy 500, Le Mans, toutes ces choses-là."
"Puis je suis revenu à la F1. J’apprécie davantage la F1, non pas parce qu’elle a trop changé, mais parce qu’une fois encore, j’ai accepté les choses que la Formule 1 a à offrir, et c’est à prendre ou à laisser."
S’il a apprécié une large partie des années 2010, il reconnait que les deux dernières saisons avant sa première retraite étaient trop difficiles : "J’ai apprécié les années passées chez Ferrari, malgré les résultats. Je me battais pour des championnats, j’ai gagné quelques courses, j’appréciais l’Italie, les tifosi, le fait d’être un pilote Ferrari."
"Ces années ont donc été heureuses pour moi. Ensuite, j’ai rejoint McLaren, c’était l’ère Honda. Nous avons eu des problèmes de performance, des problèmes avec l’unité de puissance, toutes les choses que nous connaissons."
"Mais je m’y plaisais parce que j’aimais le Japon, le lien entre McLaren et Honda, qui a un peu inspiré mon père pour la construction de mon premier kart, qui était une réplique des Formule 1 Senna-Prost de l’époque. J’ai donc apprécié cette période. Et puis en 2017, 2018, je n’ai plus pris autant de plaisir et j’ai décidé d’arrêter."
"Je travaillerai pour Aston pendant de nombreuses années"
Interrogé sur ce dont son avenir sera fait au terme de son contrat, Alonso ne veut pas trop y penser pour le moment même s’il sait qu’il devra en discuter avec son équipe : "Je ne veux pas trop stresser à ce sujet. Je mentirais si je vous disais que je n’y ai pas pensé."
"Je pense que je verrai comment je me sens, à quel point je suis motivé, et j’en discuterai certainement avec Lawrence et avec Adrian pour savoir ce qui sera le mieux pour l’équipe. J’ai un engagement à long terme avec Aston."
"Je travaillerai pour Aston pendant de nombreuses années, que ce soit au volant ou à un autre poste. Et comme je l’ai dit, parce que nous entrons dans cette aventure personnelle de travailler avec un talent comme Adrian, je veux en faire l’expérience derrière le volant, oui."
"Mais je n’ai pas trop peur de travailler aux côtés d’Aston et de le voir gagner même si je ne suis pas derrière le volant, car je sentirai que je ne suis pas prêt à donner quelque chose de plus à l’équipe derrière le volant et que quelqu’un d’autre peut peut-être faire un meilleur travail. Je serai très honnête à ce sujet et je ne serai pas déconnecté de l’équipe. Je pense donc que si nous gagnons un jour, lorsque je ne conduirai pas, j’en profiterai aussi un peu."
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