Albon raconte comment il a craqué sous la pression chez Red Bull
Il n’a plus compris comment "croire en lui-même"
Alex Albon est revenu sur la vitesse à laquelle sa carrière a évolué lors de sa première saison en F1. Le pilote Williams était à l’époque chez Toro Rosso, mais il a été promu dans l’équipe principale Red Bull dès la mi-saison.
"C’était une situation très étrange, alors que je commençais à me sentir très à l’aise chez Toro Rosso" a déclaré Albon dans le podcast High Performance. "Je vivais dans un rêve où la pression de chaque course diminuait de plus en plus. Après la première course, j’ai su que j’étais à ma place."
"Je savais que j’avais ce qu’il fallait et je croyais vraiment en moi. Puis la pause estivale est arrivée et Helmut Marko m’a rappelé à son bureau. Je n’avais aucune idée de la raison. Je pensais que c’était pour vérifier ma résidence parce qu’il m’aidait à déménager à Monaco et ce genre de choses."
"Et juste à la fin de la réunion, il me dit ’au fait, tu es dans le baquet de la Red Bull. C’est le numéro à composer, c’est celui de ton ingénieur, appelle-le et mets ça en place’. Vous ne pouvez pas aller à l’usine parce qu’elle est fermée. Vous n’êtes pas autorisé à parler à qui que ce soit. Mais il a dit ’on t’annoncera dans deux heures’. Et c’était tout. C’était énorme."
"Je me suis dit que des pilotes tueraient pour cette opportunité"
Albon raconte la manière dont cette nouvelle l’a empêché de dormir : "C’est exactement la même émotion que j’ai ressentie lorsque j’ai eu ma chance avec Toro Rosso. Je me suis demandé si j’étais assez bon et ce que ça ferait d’être le coéquipier de Max."
"Je n’ai rien fait pendant deux semaines, je ne fais que penser à cette opportunité, mais je ne pouvais pas conduire. Je n’arrivais pas à me sentir bien, je n’arrivais pas à mettre mon casque. Mais bien sûr, j’y suis allé avec plus de confiance que la première fois. Mais ces opportunités, il faut les saisir car la Formule 1 est très compétitive."
"En même temps, je me suis dit ’il y a tellement de pilotes qui tueraient cette opportunité, il y a tellement de pilotes qui aimeraient avoir une place dans une équipe de pointe. Et en l’espace de six mois, c’est déjà le cas. Je ne vais pas la rejeter’."
Albon n’avait "aucune expérience" à son arrivée chez Red Bull
Le Thaïlandais révèle qu’il n’était pas du tout prêt pour le passage dans un top team quand Red Bull l’a recruté. La pression qu’ajoutait les projecteurs braqués sur lui était difficile à gérer.
"Avec le recul, je pense qu’il était sans doute un peu trop tôt. Je n’étais certainement pas assez préparé pour ma première année. Il y a tellement de choses à faire en F1. Les gens pensent toujours que c’est le côté pilotage qui compte et qu’il suffit d’être performant dans la voiture quand c’est important, etc.
"Mais honnêtement, pour moi, la chose la plus importante à laquelle je devais m’habituer, c’est que tout tournait un peu autour de moi. Une fois que vous êtes dans une équipe de pointe, les projecteurs sont braqués sur vous, bien plus que chez Toro Rosso. La première course à laquelle j’ai participé avec Red Bull s’est déroulée en Belgique."
"L’attention autour de ce changement de baquet était énorme. Chaque erreur, tout ce que vous faites est critiqué. En F1, le niveau d’ingénierie est bien plus avancé que tout ce qui s’est passé en Formule 2. Lorsque j’avais des difficultés avec la voiture, je me demandais ce que je devais faire."
"Devais-je faire quelques réglages sur mon volant ? Cela pouvait-il m’aider ? Il y a littéralement 30 ou 40 choses différentes que vous pouvez faire pour résoudre un problème. Et je n’avais aucune connaissance, aucune expérience. Je n’avais jamais rencontré ces problèmes auparavant."
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