Aitken, l’homme de l’ombre de Williams F1, raconte sa convalescence
Son travail dans le simulateur est à créditer dans les progrès de Williams
Jack Aitken ne connaîtra pas peut-être une grande carrière en F1, mais le pilote de réserve de Williams a au moins pu rouler en Grand Prix, l’an dernier, pour remplacer George Russell chez Williams, qui lui-même remplaçait Lewis Hamilton, souffrant du Covid.
La carrière du Britannique aurait pu s’arrêter cette année, après un crash horrible à voir qui l’a affecté aux dernières 24 Heures de Spa en août, dans le Raidillon de l’Eau Rouge. Il s’en était tiré avec une fracture à sa vertèbre et une fracture à la clavicule.
Alors qu’il a pu revenir à la compétition en GT World Challenge Europe ces dernières semaines, l’ancien champion de Formule Renault a réfléchi, pendant ces dix longues semaines d’absence, à ce que signifiait ce crash pour lui et sa carrière, et pour son équilibre de vie.
« Il y a eu des moments où vous vous demandez : comment je me suis retrouvé dans cette situation ? Tout cela semble injuste, mais il suffit de penser à la gravité de l’accident pour que, tout à coup, on pense avoir eu de la chance. »
« Cela fait longtemps que je n’ai pas passé deux mois sans conduire une voiture. »
« Au moins pendant le premier mois, j’étais complètement dépendant des gens qui m’entouraient parce que je ne pouvais pas conduire moi-même sur les routes, où que ce soit. »
« Je ne pouvais pas être seul à la maison parce que je ne pouvais pas cuisiner ou autre chose du genre, mais la plupart du temps, ce n’était pas trop frustrant parce que la plupart du temps, je suis heureux d’accepter que vous avez juste besoin de vous reposer et que c’est la meilleure chose à faire. »
« Ma clavicule a eu en fait une fracture beaucoup plus grave que ce que l’on pensait au départ. »
« Au bout d’un mois environ, j’ai vraiment dû revoir ma façon de penser, "tu ne vas pas remonter dans une voiture de sitôt", et il faut vraiment respecter un peu plus le processus de récupération. »
« Mais il est utile d’avoir connu des blessures auparavant et j’ai eu la chance que beaucoup de personnes viennent m’aider, tant du côté de l’équipe, avec Williams et Emil Frey qui m’ont offert beaucoup de soutien, que des médecins et des spécialistes, et des gars que je connais, qui m’ont aidé à rester concentré sur tout ce que je devais faire jour après jour. »
L’homme de l’ombre de Williams
En tant que pilote de réserve, Aitken a aussi pu participer aux progrès, en coulisses, de Williams, à Grove : si l’équipe a pu inscrire régulièrement des points et si elle devance pour le moment Alfa Romeo à la 8e place au classement des constructeurs, n’est-ce pas aussi grâce à Aitken ?
« Mon rôle implique naturellement beaucoup de travail de développement dans le simulateur. Ces jours-ci, ce n’est pas un secret qu’il est difficile d’obtenir du temps de piste en Formule 1 quand vous n’êtes pas un pilote de course, donc cela a été remplacé par plus de travail de qualité dans le simulateur. »
« Nous [Williams] nous sommes mis dans une position où nous pouvons nous battre pour les points presque au mérite. Il y a un an, ce serait difficile à croire, mais c’est ce à quoi tout le monde travaille depuis plusieurs années. »
« Nous avons également beaucoup travaillé sur la voiture de l’année prochaine, avec les grands changements réglementaires à venir, nous avons bien avancé dans la préparation du nouveau châssis et c’est assez excitant de voir cela prendre forme. »
Pour l’avenir, après le GT, Aitken, tout en continuant d’œuvrer chez Williams, pourrait se tourner vers le WEC, la Formule E ou encore l’IndyCar : des contacts ont été noués par ses équipes dans toutes ces séries. Après le crash de Spa, ce serait là un très beau retour.
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