Air sale, niveau d’appui : Hakkinen avance d’autres hypothèses pour les crevaisons de Mercedes F1

Bottas, une histoire de malchance ou de position en piste ?

Par Alexandre C.

4 août 2020 - 15:34
Air sale, niveau d'appui : (...)

Les hypothèses continuent à fleurir pour expliquer les trois crevaisons subites arrivées lors de la dernière course à Silverstone, ayant touché Carlos Sainz, Valtteri Bottas et Lewis Hamilton. Pirelli est en train de finaliser son enquête… qui ne s’annonce pas simple.

Dans sa dernière chronique pour Unibet, Mika Hakkinen a avancé trois explications : une déjà largement évoquée, et deux autres plus originales.

La première explication tient à la durée du relais effectué en durs par la plupart des pilotes, au-dessus de la limite évoquée par Pirelli.

« L’un des résultats de l’accident de Kvyat a été une période de Safety Car au cours de laquelle des équipes, dont Mercedes et McLaren, ont décidé de changer de pneus. Ce changement a eu lieu jusqu’à 10 tours plus tôt que prévu, et cela signifiait que le deuxième set de pneus devait effectuer près de 40 tours sur l’un des circuits les plus exigeants du calendrier. En fin de compte, les équipes doivent décider à quel point elles doivent pousser leurs pneus, et il est clair que c’était juste à la limite. »

La deuxième hypothèse est plus originale : elle prend en compte le fait que Valtteri Bottas a passé la course derrière Lewis Hamilton ; ainsi, les perturbations aérodynamiques auraient davantage endommagé son pneu que dans le cas de son coéquipier, ce qui expliquerait pourquoi son Pirelli a crevé deux tours plus tôt.

« Valtteri a crevé en premier, et ce n’est pas si surprenant car il s’est maintenu à une ou deux secondes de son coéquipier dès le départ. Le problème quand on suit une voiture, c’est que les pneus avant doivent travailler plus dur. Cela est dû au fait que l’air turbulent de la voiture qui précède réduit l’efficacité aérodynamique de votre aileron avant, ce qui signifie que vos pneus avant reçoivent plus d’énergie. »

« Valtteri se demandera ce qu’il doit faire pour avoir plus de chance, mais en fin de compte, il avait une voiture roulant dans l’"air sale" de Lewis, tandis que Lewis avait de l’air propre à l’avant. Cela a fait la différence entre le pneu avant qui a cédé au 50e ou au 52e tour. »

La troisième hypothèse tient au niveau d’appui des Mercedes : puisqu’elles sont plus compétitives, elles sont plus rapides et mettent davantage de pression dans les pneus en virage. Mais dans ce cas, pourquoi Carlos Sainz aurait crevé, et pas une Red Bull par exemple ?

« Le fait que les pneus en Formule 1 soient fournis par une seule entreprise signifie qu’ils doivent s’adapter à toutes les voitures et à des niveaux de performance très différents. Les voitures Mercedes étaient plus rapides d’une seconde par tour que toutes les autres lors des qualifications à Silverstone, et en course, elles étaient également à un autre niveau. Cela signifie qu’elles vont mettre plus d’énergie dans les pneus, donc d’une certaine manière, la double défaillance de Mercedes est compréhensible. »

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