En extase après ses débuts en F1, Fittipaldi vise l’IndyCar
Un championnat qu’il apprécie et a testé en 2018
Pietro Fittipaldi a vécu le rêve de tout pilote en étant appelé à courir en Formule 1 au pied levé. Il a pris le baquet de Romain Grosjean, blessé, après le gros accident de celui-ci à Bahreïn, et a disputé les deux dernières courses de la saison 2020 de F1. Une fois rentré en Amérique du Nord, il n’a pas caché se sentir toujours aussi enthousiaste.
"Il a fallu 26 heures pour aller d’Abu Dhabi en Caroline du Nord" a déclaré Fittipaldi à Racer. "Je me suis levé à cinq heures parce que je souffrais du décalage horaire, puis j’ai dû attendre que ma copine se lève, mais je l’ai réveillée et je me suis dit ’allons au bon vieux Cracker Barrel !’ Et puis nous sommes allés manger des crêpes. C’était incroyable. C’était tellement bon. Je vis un rêve et j’adore les pancakes là-bas."
Fittpaldi est ensuite revenu sur sa pige en F1, qui a été intense, en particulier lorsqu’il a dû se préparer à toutes les procédures d’un pilote de F1 : "Cela faisait neuf mois que je n’avais pas piloté une voiture de course, et un an que je n’avais pas piloté de Formule 1, alors je voulais m’assurer que j’étais prêt pour toutes les procédures à Bahreïn. Mais il y a des petites choses auxquelles je n’étais pas habitué, donc je ne pouvais pas vraiment me sentir dans le rythme."
"À Abu Dhabi, le week-end a été plus normal. J’étais beaucoup plus confiant en tout, beaucoup plus à l’aise, et c’était un peu fou. Ils faisaient le moment ’End Racism’, et j’avais Lewis Hamilton à trois positions à côté de moi, il y avait [Sebastian] Vettel avec moi, et j’avais tous ces gars, comme Daniel Ricciardo, tous ces gars que j’ai grandi en regardant, et j’étais là avec eux. C’est là que j’ai compris que je faisais partie des 20 pilotes en F1. Je me suis dit ’mec, tu es arrivé en F1."
"C’est une grande opportunité que Haas m’a donnée et ils ont eu assez confiance pour me mettre dans la voiture. De nos jours, l’argent est toujours important en compétition, mais il est très difficile d’être engagé en course, surtout à ce niveau. Et être engagé par Haas, pour courir en Formule 1, c’était une énorme opportunité pour moi."
Désormais, il ne pense pas avoir d’autre chance dans un futur proche et admet lorgner du côté de l’IndyCar, où il a fait quelques courses il y a deux ans, en parallèle de son programme en WEC, durant lequel il s’est cassé les jambes à Spa-Francorchamps : "J’ai essayé de revenir en IndyCar depuis la fin de la saison 2018, simplement parce que j’aime le style de course. Ce sont des gens formidables, l’environnement est quelque chose auquel je suis très habitué."
"J’ai vécu aux Etats-Unis toute ma vie, donc c’est quelque chose qui m’a aussi intéressé, et mes deux oncles y ont couru. Revenir en IndyCar, ce serait un rêve. Et je me suis très bien adapté à la voiture en 2018. Je ne pouvais pas vraiment montrer à 100% ce que je savais faire. J’ai fait une course avant mon accident, et quand je suis revenu, certaines personnes ne le savent pas, mais je faisais en fait la course avec la jambe gauche cassée."
"Le médecin a moulé une attelle en carbone pour que je puisse le faire, et j’avais besoin d’analgésiques avant la course. Quand je suis revenu à Mid-Ohio et que j’ai fait ma première course pour mon retour, je freinais à 50 % de la pression de freinage qu’il faut appliquer, donc j’étais complètement hors du rythme. Et c’était douloureux, mais je ne pouvais pas piloter comme je le faisais normalement."
"Cela m’a fait un peu mal parce que je ne pouvais pas montrer aux gens ce dont je suis capable, et j’ai toujours voulu revenir et faire de nouveau mes preuves en IndyCar. J’ai terminé neuvième à Portland, et nous nous sommes assez bien qualifiés là-bas. Nous parlons donc aux équipes, et nous envisageons de revenir pour la saison prochaine. Rien n’est encore fait, mais nous y travaillons."
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