Affaire Horner : Le PDG de Red Bull, Mintzlaff, se rend à Djeddah
Honda commence aussi à exprimer ses inquiétudes
L’affaire qui occupe Red Bull et Christian Horner et révèle la profondeur d’une lutte de pouvoir chez Red Bull devrait se poursuivre tout au long et au-delà du GP d’Arabie Saoudite de ce week-end.
D’un côté de la fracture se trouve le propriétaire thaïlandais à 51 pour cent de Red Bull, dirigé par Chalerm Yoovidhya, qui s’est précipité à Bahreïn le week-end dernier pour soutenir Horner en difficulté.
Mais de l’autre côté de l’évidente lutte de pouvoir se trouve la faction autrichienne, actionnaire minoritaire, qui dirige en réalité l’entreprise de boissons énergisantes.
Et eux, soutenus par Jos Verstappen et le Dr Helmut Marko, bénéficieront de leur propre soutien au niveau du conseil d’administration sur place à Djeddah ce week-end, avec la présence d’Oliver Mintzlaff - le nouveau co-PDG de Red Bull, en charge du sport, nommé à la suite du décès de Dietrich Mateschitz fin 2022.
Depuis la mort de Mateschitz, transférant ses 49 pour cent des parts à son fils Mark, les parties autrichienne et thaïlandaise ont apparemment eu du mal à collaborer - alors que Yoovidhya aurait opposé son veto aux efforts des Autrichiens pour évincer Horner.
Mintzlaff est donc attendu en Arabie Saoudite ce week-end, peut-être pour calmer le jeu, mais il est fort peu probable qu’une solution à l’amiable soit trouvée entre toutes les parties
Jos Verstappen ne sera pas à Djeddah en raison d’un engagement en rallye, mais - comme une grande partie du monde de la F1 - il était à Dubaï cette semaine. Comme on pouvait s’y attendre, le père du champion du monde Max Verstappen n’a pas invité Horner à la fête de son 52e anniversaire, mais Marko y était présent ainsi que beaucoup d’autres managers et ingénieurs de Red Bull Racing.
De son côté, Horner a rencontré le manager de Max, Raymond Vermeulen. Une source a déclaré que la réunion, à laquelle ont participé d’autres hauts responsables de Red Bull, "s’est bien passée mais il n’en est pas ressorti grand chose".
Le partenaire moteur de l’équipe pour 2026, Ford, est publiquement mal à l’aise et en colère face au scandale Horner, et même le fournisseur existant Honda a désormais des inquiétudes.
"Nous n’avons reçu aucune explication directe de Red Bull à ce sujet," a déclaré le patron de Honda Racing Corporation (HRC), Koji Watanabe.
"Je crois que ce que nous voulons, c’est la transparence. HRC espère également que ce problème sera résolu le plus rapidement possible. Nous avons une réunion à venir, donc je pense que nous devrions le mentionner."
Au milieu de la tourmente, le Dr Helmut Marko insiste sur le fait que l’actuelle équipe de F1 "continue à bien fonctionner".
"Quand il s’agit de la piste, tout le monde est pleinement concentré et sait ce qu’il doit faire. Tous les bruits gênants sont bloqués."
L’Autrichien peut-il confirmer qu’une clause dans le contrat de Max Verstappen lui permet de partir s’il décidait lui aussi de s’en aller ?
"Je ne vais pas commenter cela. Je maintiens mon ’pas de commentaire !’ sur ce sujet aussi. Le fait est qu’il existe un grand lien de confiance entre Max et moi."
"Je ne dirai rien à ce sujet tant que l’affaire ne sera pas finalisée."
Mais l’affaire n’était-elle pas déjà finalisée ?
"OK, alors je me suis mal exprimé. Alors nous nous en tiendrons au ’pas de commentaire !’."
Quant à la théorie de Gerhard Berger qui voit Horner rester grâce aux Thaïlandais et du coup voir Verstappen, Marko et Newey s’en aller, Marko confie : "c’est une variante intéressante !"
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