Accords Concorde : Liberty promet plus de revenus aux équipes de F1

Mais Liberty Media y trouvera son compte aussi !

Par Alexandre C.

9 septembre 2023 - 09:06
Accords Concorde : Liberty promet (...)

Il ne semble pas, a priori, urgent de réviser les Accords Concorde de la F1 : ceux-ci expirent à la fin de l’année 2025.

Cependant Liberty Media serait aujourd’hui en position de force pour les renégocier : en effet, la F1 est en pleine forme financière, grâce justement aux réformes et projets mis en place par les Américains (série Netflix et budgets plafonnés en tout premier lieu).

De plus, de nouveaux Accords Concorde permettraient d’augmenter sensiblement le ticket d’entrée de la F1, aujourd’hui à 200 millions de dollars. Alors qu’Andretti frappe à la porte du sport, le timing ne serait pas innocent !

Les négociations préliminaires ont d’ailleurs commencé entre les équipes et Liberty Media. C’est Greg Maffei, le PDG du groupe, qui l’a confirmé lors d’un événement organisé par la banque Goldman Sachs.

Pour le moment, tout irait bien en coulisses…

« Historiquement, les Accords Concorde ont fait l’objet d’une lutte acharnée et le deal n’a été signé qu’après la fin de la saison [après l’expiration des Accords Concorde]. »

« Et on fonctionnait à l’envers, on payait avant de savoir ce qu’on gagnait. Cette fois-ci, nous avons obtenu gain de cause. Nous essayons de changer la dynamique, et je reconnais à Chase Carey et à Stefano le mérite d’avoir changé cette dynamique avec les équipes, qui sont beaucoup plus alignées. »

« Cela ne veut pas dire que les équipes de F1 veulent nous donner plus d’argent, mais elles sont toutes d’accord sur la valeur de ce que nous faisons ensemble. Le fait d’agrandir le gâteau a été une chose positive pour tout le monde. De plus, la stabilité que nous apportons et la certitude quant à la direction que nous prenons sont un avantage pour les équipes. »

« Vous avez vu la valeur de la F1 augmenter considérablement au fur et à mesure que nous avons augmenté l’EBITDA [bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement]. »

« Mais en réalité, la valeur des équipes a augmenté beaucoup plus rapidement. Elles voient l’avantage du régime que nous avons créé ensemble, elles voient l’avantage d’étendre cet accord. »

Liberty Media aurait donc intérêt à conclure au plus tôt possible un accord, étant en position de force. Le groupe américain récolterait donc des millions de dollars au passage...

Mais bien sûr, Maffei met plutôt en avant l’intérêt qu’auraient les écuries à négocier en avance : afin d’avoir plus de stabilité et de prévisibilité notamment.

« Il s’agit essentiellement d’un renouvellement anticipé d’un accord qui est très similaire aux conditions actuelles. »

« Pourquoi pensons-nous qu’il s’agit d’un avantage ? Je pense que nous pouvons tous vendre des sponsors, nous pouvons vendre des diffuseurs, nous pouvons convaincre tout le monde de la certitude de la direction du sport, et vous éliminez les risques potentiels à l’avenir. »

« Les équipes ont la possibilité de vendre ces idées aux mêmes sponsors. C’est pourquoi tout le monde souhaite prolonger le régime actuel. Et je pense que nous avons constaté un intérêt certain pour cette question. »

« Je ne m’attends pas à un changement majeur dans les prochains Accords Concorde. Il y aura probablement quelque chose de similaire, et nous serons incités à développer le business. »

« Les équipes ont fait croître l’EBITDA de manière spectaculaire. Grâce à notre succès, à notre foi dans le produit et à notre confiance en nous-mêmes, nous avons pu accélérer la croissance, et je m’attends à ce qu’il en aille de même pour toute extension des Accords Concorde. »

Maffei aborde cependant les négociations dans une situation d’honnêteté, et reconnaît que les paiements aux équipes ont progressé moins vite que les revenus totaux de la F1.

« Si l’on regarde les cinq dernières années, ce pourcentage [versé aux équipes] a diminué. »

« C’est en grande partie dû au fait qu’il y a un seuil de revenus à partir duquel nous prenons, chez Liberty Media, un pourcentage plus élevé. »

« Nous avons dit que nous garantirions un montant "X" de paiements, mais au-delà d’un certain pourcentage, nous prendrions une part plus importantes nous-mêmes [chez Liberty Media]. Si nous atteignons ce pourcentage de l’EBITDA avant distribution des revenus aux équipes, nous prendrons une part plus importante. »

« Au fur et à mesure de l’évolution du sport, le montant dépassant ce pourcentage a augmenté, et notre part s’est donc accrue. »

F1 - FOM - Liberty Media

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